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La loi ne prévoit pas de dispositif de réinsertion

Nous nous sommes rapprochés des instances judiciaires et nous avons posé la même question au Procureur-général et à plusieurs représentants du barreau. La réponse, implacable, a été la même : il n’existe, pour le moment, aucun dispositif d’accompagnement des détenus à leur sortie de prison ! “La relation entre l’administration pénitentiaire et le détenu cesse dès que ce dernier franchit les portes de la liberté”, nous a confiés M. Laâzizi, Med Tayeb, procureur-général près la cour de Bgayet. Avant d’ajouter : “Le seul travail pouvant faciliter la réinsertion du détenu se fait au moment même où il purge sa peine par l’acquisition de l’information sanctionnée par un diplôme”.Il existe, certes, à Alger une association, dont le but est justement de faciliter le retour à la vie de tous les jours à ceux qui ont payé, un moment d’égarement, à la société. Grandes ont été ses prétentions lors de son lancement. Petites, infimes, voire inexistantes ont été ses actions sur le terrain. A telle enseigne qu’à Bgayet, personne n’en a jamais entendu parler. B. K. est seul. Terriblement seul, face à un monde cruel peu enclin au pardon et pas du tout prêt à accorder une chance, une seule, fût-elle infime à un homme condamné à traîner tel un boulet, un passé aux effets pervers, destructeurs et impitoyables. Les âmes bien pensantes et socialement correctes ayant une bonne fois pour toutes décréter qu’un criminel, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, restera criminel à vie !

M. R.

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