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Les employés de l’Esil… 6 mois sans salaires

On a déjà soulevé dans une de nos précédentes éditions le problème du retard dans le paiement des salaires auquel étaient confrontés les employés dans le cadre de l’Esil (Emploi salarial d’initiative locale) à Fréha à l’instar d’ailleurs des autres communes. Et bien, la situation demeure la même et n’a pas changé d’un iota depuis, du moins dans la municipalité de Fréha.

En effet, ces mêmes employés n’ont pas touché leur salaires depuis… 6 mois ! “Imaginez que depuis le début de l’année scolaire, on ne nous a payé que deux mensualités, à savoir octobre et novembre !” ironise un de ces “soi-disant” salariés, agents d’entretien dans une école primaire. Ainsi, les salaires aussi misérables soient-ils des mois de décembre, février, mars, avril, mai et juin demeurent impayés.

Doit-on encore signaler que le montant de ces salaires ne dépasse pas les 2270 DA par mois ?

Les employés, qui sont pour la plupart des jeunes, se demandent d’ailleurs pourquoi tous ces retards. Ils n’ont pourtant pas hésité un jour à sauter sur l’occasion croyant avoir trouvé un “job” digne. Ils ont fini par déchanter au bout de quelques mois de travail, ou plutôt de labeur, puisque ceux-ci sont appelés à travailler à temps plein, soit 8 heures par jour pour une semaine de 5 jours, ils sont surtout dans “l’obligation” selon les contrats qu’ils doivent signer mensuellement à effectuer tout travail qui leur soit assigné par le directeur de l’établissement où ils sont affectés. Pour les autres, ils viennent dans l’espoir que leur situation soit améliorée à l’avenir.

En somme dans l’état actuel des choses, c’est surtout le programme de l’Esil initié pour absorber le phénomène de chômage, qui a montré toutes ses limites. Les pouvoirs publics doivent en effet revoir leurs copies.

Payer les salariés à temps est la moindre des choses qu’ils puissent faire, mais il y a déjà les 6 mois qu’ils doivent régulariser, les employés sont impatients, 6 mois sans salaires, c’est quand même trop, avouons-le !

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