Aït Menguellet envoûte Tizi

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Dans la salle, il y avait des jeunes, des adultes mais aussi des vieux et des vieilles qui étaient sans doute jeunes lorsque Aït Menguellet avaient commencé sa carrière artistique. Des personnalités figuraient également parmi l’assistance, comme Rabah Aïssat, président de l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou et Amara Benyounès, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et la République. Quelques minutes avant le coup d’envoi du spectacle, la salle était surchauffée tant par l’ambiance que par le climat (la salle n’étant pas climatisée). C’est donc au moment où l’assistance s’impatientait que les musiciens montent sur scène, suivis de Lounis Aït Menguellet.Dans un silence sépulcral, le grand interprète entame son récital avec une chanson d’amour Idaq wul. Quand il termine ce premier numéro, Aït Menguellet expliquera qu’il aime inaugurer ses concerts avec cette chanson car tout simplement c’est la toute-première qu’il a composée en 1967. Aït Menguellet enchaînera avec des chansons d’amour qui convoquent la nostalgie : Zrigh mazal, Ferhegh… Il revient ensuite à la chanson de son dernier album Dda Yidir. A la fin de ce texte, le public demande la chanson fétiche du dernier album Yenad wemghar. Lounis rassure que son tour viendra. Lorsque l’artiste interprète Telt yam (trois jours), l’ambiance devient électrique. Puis arrive le tour du texte Nedjayawen amkan (chanté dans l’album Inasen). Quand, il termine la chanson, il dira au public : «Ce n’est pas à vous que s’adresse cette chanson. Ceux auxquels elle s’adresse ne sont pas présents dans cette salle». Le récital se poursuit avec les vieilles chansons qui ont marqué l’apogée de sa carrière dans les années 1980 comme Almus iw ou As unjmaâ. Durant l’entracte, Djaffar interprète deux chansons sur insistance de son père. Durant la deuxième partie du spectacle, l’artiste a été aussi admirable. Il a été longuement applaudi jusqu’à l’ultime chanson Ruh adequimegh. Aït Menguellet a donné rendez-vous à son public aujourd’hui à 14h dans la même salle à Tizi Ouzou.

Aomar Mohellebi

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