l « Près de 7 000 cas de cancer du sein métastatique, sont enregistrés chaque année en Algérie « , selon le professeur Bouzid. Il est toujours considéré encore comme la première cause de décès par cancer chez les femmes de moins de 55 ans, d’après le registre national des cancéreux. Le cancer du sein occupe le premier rang avec 53% sur l’ensemble des autres types de cancer présentant un danger pour la santé de la femme, surtout que pour 2/3 des Algériennes, cette maladie est diagnostiqueée à une phase très avancée, faute d’un dépistage précoce dans nos centres de santé.
A cet effet, une communication sur l’existence de nouvelles thérapies antiangiogeniques dans le traitement du cancer du sein, a fait l’objet d’une conférence de presse organisée, dimanche dernier, en fin d’après- midi, à l’hôtel Mercure, par le professeur Bouzid, spécialiste en oncologie, et chef de service au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger.
Le professeur Bouzid a affirmé que : » Le dépistage précoce augmente considérablement les chances de guérison des patientes atteintes du cancer du sein, et c’est ce qui constitue un manque par rapport aux cas enregistrés en Algérie, qui restent diagnostiques à des stades très avancés, à savoir que 2/3 des cancer sdu sein ont été découverts en phase terminale « .
Lors de cette conférence, et afin de conforter sa communication, le professeur Bouzid a mis en avant, les résultats d’une étude récente (E2100 étude de phase III), présentée le 5 mai dernier, lors d’une réunion scientifique à Berlin, puis au Congrès de l’ASCO( American society of clinical Onccology) à Chicago.
Il a déclaré que : « L’étude (E2100) accrédite les nouvelles thérapies et prescriptions utilisées chez les patientes atteintes de cancer du sein, et a permis de prouver l’efficacité du traitement nommé Bevacizumab (thérapie cibléé), quand il est associé au Paclitaxel (chimiothérapie) « .
Il faut rappeler, que la forme métastatique est une forme avancée du cancer, qui peut se propager dans tout le corps, et atteindre d’autres organes. » Les femmes souffrant d’un cancer du sein au stade métastatique, et qui ont béneficié de ce traitement joint à la chimiothérapie, ont la possibilité de vivre deux fois plus longtemps, sans que leur cancer ne progresse, contrairement à celles qui n’ont reçu que la chimiothérapie « , a déclaré le professeur Bouzid.
Vu les résultats spectaculaires de cette étude, l’Union européenne vient de donner assez rapidement son autorisation de mise sur le marché (AMM), du Bevacizumab, anticancéreux novateur, pour le traitement du cancer du sein métastatique.
Enfin, le conférencier souhaite que l’Etat s’investisse dans la formation de mammographes, car on ne disposerait que d’une cinquantaine au niveau du parc des mammographie. Il conclura en disant que, » l’Etat doit prendre en charge les patientes atteintes de cette pathologie, en diminuant les frais du dépistage et de traitement « .
Lynda Louifi