10 morts et plus d’une vingtaine de blessés

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Un attentat suicide a visé, ce mercredi matin une caserne de l’ANP à la sortie est de Lakhdaria, précisément au lieu-dit Madinat El Hayet.

Cette attaque suicide à l’explosif a fait, selon nos sources 10 mort et plus d’une vingtaine de blessés dont deux gravement, dans les rangs des militaires.

Ce 11 juillet, donc trois mois jour pour jour après l’attentat suicide ayant ciblé le Palais du Gouvernement avec un bilan effroyable de 33 morts et des dizaines de blessés, le terrorisme islamiste a choisi un cantonnement de l’armée dont des nombreuses troupes avait participé, ll y a moins de deux semaines, à l’opération de ratissage des maquis voisins de Deggass et Lalla Moussaad

La forte déflagration qui sera suive d’un gigantesque incendie s’est produite aux environs de 7h, alors que les soldats de l’ANP étaient rassemblés pour la levée de l’emblème national.

Conduisant un camion frigorifique bourré de TNT, selon nos informations, un jeune homme ( non identifié), qui n’avait point éveillé les soupçon de la sentinelle, a foncé tout droit vers le lieu du rassemblement des militaires.

En explosant ce camion semi-remorque piégé a projeté en l’air des dizaines de soldats. spectacle effroyable : corps éventrés, jambes arrachées. On a dénombré à cet instant précis, 8 morts et 25 blessés. Deux autres blessés auraient succombé, peu après, a-t-on signalé, sur leur lit d’hôpital.

De nombreux blessés dont l’état est jugé grave seront évacués d’urgence vers une structure sanitaire spécialisée à Alger. L’explosion a balayé trois chalets dont le principal poste du cantonnement

En milieu d’après-midi, la situation demeurait extrêmement tendue sur l’axe Lakhdaria-Kadiria, un tronçon de route de 10 kilomètres. La circulation est barrée à 2 km du lieu du drame.

Les correspondants de presse et autres automobilistes sont priés de faire demi-tour. Dans la matinée on n’entendait que le ululement des sirènes de la police ou des ambulances du secteur sanitaire de la circonscription.

L’évacuation des victimes a duré, dit-on, plus d’une heure. Et à intervalles réguliers des convois faisaient sur le tronçon des va-et-vient. Grues et pelleteuses sont acheminées pour débloquer l’enceinte du cantonnement ciblé.

Ce fut un climat de guerre dans cette contrée. Les vitres de nombreuses habitations voisines de Madinet El Hayet et Zbarboura, ont volé en éclats.

Les riverains ont cru en entendant, les fortes détonations que l’explosion s’était produite à l’intérieur de l’usine avoisinante de l’ex-SNIC, spécialisée dans la fabrication de produits chimiques. Sous la canicule, la police scientifique ramassait encore en début d’après-midi, les pièces du véhicule piégé et d’autres objets, pouvant servir dans l’accomplissement de son enquête.

Mais l’on est persuadé que la planification de cet attentat spectaculaire aura nécessité plusieurs jours, peut-être plusieurs semaines, avec utilisation des relais épiant, le moindre geste des forces de sécurité.

Un ex-Patriote, outré par la gravité de la situation, nous a confié que la région pullule encore de terroristes, 96 à Kadiria, 30 à Aomar et une vingtaine à Djebahia, sans compter ceux de Lakhdaria et d’autres communes de Bouira. La paix ne peut être réalisée désormais, qu’au bout du fusil. Fini la politique du pardon.

S.H.

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