La lenteur d’un processus

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La démarche de privatisation entreprise par les pouvoirs publics a été marquée ces derniers jours par la reprise du groupe SIM (Semouleries industrielles de la Mitidja) des deux entreprises nationales de la production d’eau minérale gazeuse : Mouzaïa (Blida) et Benharoun (Bouira), avec l’injection d’importants montants en investissement pour remettre sur les rails ces entités, et l’assurance de préserver les emplois existants et d’en créer d’autres. Hormis ces deux importantes unités — notamment celle de Benharoun avec l’excellente qualité de son eau pétillante — qui changent de main, où en est le processus de privatisation ? Combien sont-elles, à ce jour, les sociétés qui ont changé de statut ? Il faut reconnaître qu’il subsiste une carence en informations concernant cette question. Mais cela concerne surtout la mise à jour régulière de la liste des sociétés reprises par le privé et leur communication à l’endroit de la presse. Les seuls chiffres disponibles pour le moment sont ceux annoncés, début février, par le ministre délégué chargé de la Participation et de la Promotion des investissements, M. Yahia Hamlaoui, lors de son passage au Forum d’El Moudjahid. En effet, en tout et pour tout seules 111 entreprises ont été privatisées et 270 en voie de l’être, et ce, sur une liste globale d’un peu plus de 1200 EPE (Entreprise publiques économiques). 51 unités ont été totalement cédées et 22 autres l’ont été partiellement. Le ministre délégué chargé des Privatisations a ajouté que l’Etat a cédé les actifs de 20 entreprises et conclu 18 accords de partenariat. La même source a indiqué que sur le lot des entités économiques reprises, 22 l’ont été par des étrangers et 20 par des privés nationaux. Autre chiffre fourni, celui récolté par l’Etat, fruit de l’opération de privatisation : 24,7 milliards DA. D’autre part, les repreneurs se sont engagés à préserver plus de 9 500 emplois et à prendre en charge une partie de la dette de l’entreprise. Faisant un état des lieux des EPE, Hamlaoui dira que sur les 1200 entreprises, 800 sont dans une bonne situation, mais 480 sont en quasi-faillite. Les secteurs les plus déficitaires sont l’agroalimentaire, la sidérurgie, la mécanique, le textile. D’autre part, lors d’un séminaire sur les opportunités d’investissement dans les secteurs de la chimie et pharmacie, fin janvier, le président de la SGP révélera qu’un lot de 77 agences pharmaceutiques est passé au privé, et qu’un autre lot de 120 officines le sera très prochainement.

Elias Ben

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