Désigné par le tribunal de la circonscription en tant que témoin. Cet expert a fait un compte rendu sur l’écroulement suite au cataclysme d’un bloc de 50 logements à la Nouvelle ville de Dellys. 84 membres de familles célébraient une fête de mariage, en cette soirée du 21 mai 2003, ont péri au moment l’effondrement de la bâtisse. S’en tenant, selon son témoignage, aux résultats de l’enquête de la gendarmerie nationale et aux rapports de la Commission nationalle de l’habitat, dans la même perspective, l’expert Tayeb Bouchama impute les effets du séisme, s’agissant du bloc sus-mentionné, au mauvais choix du terrain. Seconde cause: L’entreprise engagée qui avait pris conscience tardivement de l’existence d’une nappe d’eau à une profondeur de 4,5 m, a entrepris le renforcement de la dite-bâtisse, après avoir achevé la réalisation du réz-de chaussée. L’expert relèvera l’inexistence de conformité entre les différentes phases de réalisation du dit-projet et les rapports de contrôle régulièrement attendus par les services concernés.
“Le projet de 50 logements à Dellys ne devait pas être para-achevé au vu de ces anomalies, a conclu” Tayeb Bouchama
Le bloc s’est effondré d’un coup ne laissant aucune chance au 84 personnes de s’en sortir.
L’expert a souligné, cependant que les deux semaines dont il dis posait pour accomplir sa mission ne lui ont pas permis de consulter le plan du projet “ Pour une telle mission, il faut au moins une période de quatre mois” a t-il précisé Le juge demande ensuite à l’expert d’expliquer pourquoi la forte secousse n’a pas occasionné de victimes au niveau du projet des 20 logements à Sidi Daoud, situé à 10 km à l’Ouest de Dellys.
Tayeb Bouchama notera que le site de Sidi Daoud est relativement éloigné de la faille sismique. Et les dégâts matériels relevés, ici, ne sont pas un indice important de malfaçon dans la construction immobilière. Le juge interroge, juste après, un cadre du CTC, Mouloud Triaki: “Pourquoi y’a t-il plus de pertes humaines et dégâts à Zemmouri qu’à Sidi Daoud?
Le cadre de CTC parlant des effets du séisme à Zemmouri relève comme principale cause la nature du sol.
Le juge revient à la charge : “Le CTC a t-il la responsabilité de contrôler la qualité du sol et du béton utilisé dans la réalisation des projets de construction immobilière”. Le prévenu répond par l’affirmative, mais déplore l’inexistence au sein du CTC de Boumerdés d’un laboratoire ambulant pour effectuer les analyses au moment opporun.
Rappelé à la barre Hadj Aissa président de la Commission nationale relevant du ministère de tutelle, a souligné que le CTC a conformément à une loi datant de 1971, les prérogatives d’effectuer sur site le contrôle et le suivi de toute construction immobilière: contrôle de la qualité du sol, des fondations, et autres matériaux utilisés par les entreprises publiques set privées.
Mouloud Triaki persiste et signe”Je vous dis qu’à Boumerdés, le CTC ne dispose pas de moyens suffisants et efficaces pour accomplir sa mission”. Les assises se poursuiveront aujourd’hui. Et assurément l’un se focalisera encore sur le projet de 132 logements de Zemmouri où de nombreuses victimes y ont été enregistrées suite au séisme. La veille de ce week-end, Hadj Aissa, a signalé concernant ce dossier, l’inexistence de documents indiquant la qualité du béton et du concassage utilisé par l’entreprise engagée dans la réalisation des 132 logements.
Salim Haddou