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L’Algérie célèbre la jeunesse africaine

Une cérémonie riche en couleurs (et aussi en sons) comme on sait en trouver en Afrique. Et pour ce grand rendez-vous sportif, c’est toute la composante sportive du continent qui s’est donné rendez-vous à l’office du complexe olympique Mohamed-Boudiaf. Une cérémonie pas très prisée des Algériens, qui ont attendu la tombée de la nuit pour remplir le stade.

Rarement comme on peut souvent l’apercevoir en Afrique, la cérémonie a en effet débuté à 19h30, comme prévue par les organisateurs. Des centaines de jeunes Algériens ont envahi la pelouse pour former neuf cercles, nombre d’éditions des Jeux africains. Au milieu de ces cercles, les drapeaux de neuf pays africains sont brandis. La suite de la chorégraphie, en figure, des volontaires va former la carte de l’Afrique. Celle-ci va demeurer au centre de la pelouse tout au long du déroulement de la première partie des mouvements d’ensemble. De ces jeux, on retiendra que les peuples africains doivent être unis et préserver leur paix. On comprend donc la prédominance des couleurs bleu ciel et jaune, symboles de paix et d’espoir en la jeunesse africaine, d’après les organisateurs. Le rassemblement sportif et culturel de l’Afrique se poursuit par le passage des drapeaux des 53 Etats du continent. Ceux-ci sont portés par de jeunes garçons algériens, tous vêtus de blanc. Alignés en quatre colonnes, ils défilent au son de la musique algérienne. Puis, vont se ranger derrière le Nord de l’Afrique. Ce passage va précéder celui des délégations présentes à ces Jeux africains. Par ordre alphabétique, elles effectueront le tour du stade les unes après les autres. Les athlètes étaient vêtus, pour la plupart, de tenues traditionnelles. Mais d’autres délégations avaient aussi décidés d’effectuer leur passage avec des survêtements. Les grands espaces entre le passage des délégations a rendu mièvre ce défilé. Ceci d’autant plus que la speakerine n’a rien fait pour arranger les choses : elle annonçait l’arrivée des délégations avec parfois un certain retard. Elle avait par ailleurs une mauvaise diction, qui ne permettait pas toujours de reconnaître le nom d’un pays. Mais la musique, parfois endiablé, venait remettre le public et les athlètes dans l’esprit des jeux : la fête sportive. C’est alors qu’on pouvait voir des athlètes effectuer des pas de danses traditionnelles au rythme de raï algérien. L’annonce de du passage de la délégation camerounaise, avec pour porte-étendard l’athlète Mbarga Kinang, a suscité l’admiration du public. Même si ce passage s’est fait dans un désordre.

Avec un Aka Amuan, le président de la Fédération camerounaise de karaté qui, par on ne sait quelle manœuvre, a réussi à se retrouver au sol. Le team du Nigeria, pour sa part, était l’un des plus forts, derrière l’Algérie (la plus nombreuse) et l’Afrique du Sud, qui a ouvert ce passage des délégations prenant part à ces Jeux. Si le passage de la délégation algérienne a soulevé le tollé de tout le stade (y compris la tribune d’honneur), cela ne s’est pas effectué en toute sérénité. Puisqu’un athlète a été curieusement blessé par un projectile venu des gradins. Ledit athlète a été retiré des rangs de sa délégation pour aller se faire soigner, puisqu’il saignait au niveau de l’arcade sourcilière droite. D’autres athlètes algériens recevront également des projectiles. De même que le public va, par exemple, huer les athlètes égyptiens et tunisiens lors de leur différent passage. La suite de la cérémonie a davantage été riche en sons et en représentations culturelles algériennes. Avec un podium et deux écrans géants diffusant les scènes qui se déroulaient sur la pelouse. Des bruits avec les feux d’artifice qui ont envahi le ciel du stade du 5-Juillet. Cependant, de nombreux étrangers se sont parfois perdus dans ce décor où ils ne sont pas toujours parvenus à décoder les messages qui étaient diffusés.

Du coup, il n’y avait que le public algérien pour comprendre et apprécier ce qui se passait. Le message, en arabe, d’Abdelaziz Belkhadem, le Chef du gouvernement algérien annonçant l’ouverture des jeux, n’a pas été transcrit en d’autres langues comme l’a pourtant fait la speakerine tout au long de la cérémonie… Mais alors, malgré les rafales de vent frais et le froid qui soufflaient dans l’enceinte du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, tout le monde a voulu vivre toute la cérémonie d’ouverture jusqu’au bout. Et c’est dans une foire générale qu’elle s’est achevée, plusieurs heures après avoir débutée, avec des feux d’artifice.

Yannis Zafane

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