Au bout de plusieurs années d’encombrements et de bouchons répétitifs notamment aux heures de pointe, les usagers de la RN 5 pourront dorénavant éviter la localité d’El Esnam devenue la hantise des automobilistes. En début de matinée d’hier, le ministre des Travaux publics a débuté sa visite d’inspection des travaux autoroutiers dans la commune de Djebahia en faisant une halte au niveau du tunnel d’Ain Chriki.
Un tunnel dont le taux d’avancement est estimé à 84% et dont une partie devrait être livrée selon les vœux du ministre au mois d’octobre prochain. Chose qui serait apparemment techniquement impossible dans des délais aussi courts, après un responsable chargé de la réalisation de l’ouvrage. Le premier responsable du secteur des Travaux publics a comme d’habitude exigé le respect des normes de sécurité à l’intérieur du tunnel. Fiabilité, sécurité et esthétique auront été des thèmes longuement et largement abordés par le ministre qui souhaite voir l’œuvre ouverte à la circulation dans un délai de trois mois. Idem pour le viaduc de Oued Rekham dans la commune de Ain Turk dont le taux d’avancement est estimé à 97%.
C’est-à-dire que la partie droite du viaduc est achevée à 100% tandis que la partie gauche l’est à 93%. Amar Ghoul a insisté sur la signalisation adéquate et répétitive et surtout de ne négliger aucun aspect aussi bien sécuritaire qu’environnemental. Toujours sur le tronçon de 33 kilomètres reliant Bouira à Lakhdaria, le glissement de terrain de Kallous a également fait l’objet d’une courte halte pour le ministre qui a constaté l’entame des travaux de drainage des eaux pluviales en une technique nouvelle appelée géotextile.
A ce propos, il exigera la fin des travaux avant mi-septembre. La deuxième partie de sa visite sera consacrée à l’inspection des travaux du tronçon de 26 kilomètres reliant Bouira à El Adjiba. C’est lors de cette étape, que le ministre a lancé le coup d’envoi de l’ouverture du tronçon d’El Esnam sur 11 km, quoique les travaux ne soient pas totalement achevés. Absence de glissières de sécurité, éclairage public non installé, absence des marquages, traitements des appuis des ouvrages, et plantation d’arbres sont autant de carences auxquelles il faut faire face dans les plus brefs délais.
A la fin de sa visite dans la wilaya de Bouira, le ministre s’est félicité de l’avancée des travaux des 16 kilomètres reliant El Adjiba à la wilaya de Bordj Bou Arreridj. Tronçon sur lequel, il a constaté que 14 kilomètres avaient été dégagés et que 19 familles expropriées avaient été relogées, seulement deux mois après les négociations entamées avec le groupement chinois CITIC- CRCC chargé de la réalisation des travaux. Un délai qualifié par le ministre de très court car selon lui, le dédommagement reste une étape la plus cruciale, mais surtout la plus longue dans les réalisations des ouvrages autoroutiers.
Hafidh. B.