Les habitants de Tala Tughrast ferment le siège de l’APC

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Les habitants du village Tughrast ont organisé dans la matinée d’hier un mouvement de protestation qui s’est soldé par l’occupation et la fermeture du siège de la mairie de Mizrana. “Notre village qui est le plus important après le chef-lieu semble être oublié et négligé par les autorités locales. Aujourd’hui, c’est le ras-le-bol et nous avons décidé d’exprimer notre colère à travers cette protestation”, nous a déclaré un délégué du village Tala Tughrast.

A l’origine de ce conflit né entre les habitants de ce village et l’APC, l’arrêt des travaux de revêtement en béton d’une ruelle de près de 400 m de long traversant cette localité.

Les villageois ont exprimé leur refus de voir cette route revêtue en béton et ils réclament à ce qu’elle soit faite en goudron. Le jour où l’entreprise devait entamer les travaux, un délégué du village s’est présenté et a demandé aux responsables de cette entreprise de suspendre lesdits travaux.

Quelques jours plus tard, celui-ci reçoit une convocation pour se présenter au procureur, après qu’une plainte eut été déposée contre lui. En plus de la qualité des travaux de revêtement de cette route, remis en cause l’affaire devint politique.

Pis encore, le délégué esté en justice est un élu de l’opposition de l’APC de Mizrana. “La personne mise en cause a été chargée (par nous) de demander l’arrêt des travaux. S’il veulent le condamner, ils n’ont qu’à condamner tout notre village avec ses 2 000 habitants”, ajoute un autre délégué.

A un autre d’enchaîner : “C’est un élu qui dérange. A travers cette tentative, ils veulent le mettre dans une situation qui ne lui permettra pas de se présenter aux prochaines élections locales”. Le chef de daïra de Tigzirt a tenté de prendre langue avec le protestataire, en lui demandant de déléguer un groupe de citoyens pour le dialogue. “Nous avons refusé de nous présenter à la daïra. C’est au chef de daïra de venir nous parler en présence de tous les citoyens ici présents”, s’exclame un délégué.

En plus du problème de ce tronçon de route, les habitants de Tala Tughrast soulèvent plusieurs autres maux. A l’exemple de la pénurie d’eau qui persiste depuis plus de 2 ans, la non reconstruction des trois classes démolies après le séisme de mai 2003, l’absence de logement pour les enseignants et la non-prise en charge de la route d’une distance de près de 5 km, traversant le village et celui de Tibecharin.

Mourad Hammami

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