“Dans les premières années du terrorisme, la police a payé le plus lourd tribut puisque, entre 1992 et 2000, elle avait perdu 6 % de ses effectifs et c’est énorme », a-t-il déclaré à cet effet, alors que à cette époque le corps de la Sûreté nationale comptait environ 80 mille hommes, selon la DGSN.
A la question relative au recours des terroristes aux attentats suicides, M. Zerhouni a estimé, tout en mettant en doute l’existence de ce genre d’attentats, que des terroristes pensent que cela « pourrait donner plus d’impact psychologique ».
Abordant, la situation sécuritaire, notamment les attentats du 11 avril dernier, qui ont ciblé, dans la capitale, le Palais du Gouvernement et le commissariat de police de Bab Ezzouar, le premier policier du pays a, toutefois, expliqué qu’il persiste « un grand doute quant à l’histoire des attentats kamikazes », car, a-t-il soutenu, « un système de commande à distance a été retrouvé. Plus explicite, il dira qu’après l’examen du véhicule utilisé lors du dernier attentat terroriste qui a frappé un camp militaire dans la région de Lakhdaria, il y a dix jours de cela, le 11 juillet, il semblerait qu’on a fait exploser le véhicule de l’extérieur. Précisant, toutefois, que ce n’est pas encore une « certitude » mais « si cette information venait à se confirmer, cela voudrait dire que le chauffeur lui-même serait une victime ». Par ailleurs et concernant la dernière embuscade de Yakourene (Tizi-Ouzou), le ministre a souligné, à ce sujet, qu’un groupe de terroristes a tenté d’exploiter l’isolement de la brigade de la Gendarmerie nationale dans cette localité.
« Ils ont essayé de faire un grand coup, mais ils ont échoué puisqu’ils ont perdu, le premier jour, quatre de leurs éléments et un des leurs a été blessé », a-t-il tenu à expliquer.
A cours de cette opération, M. Zerhouni a, encore une fois, indiqué que des gendarmes ont été blessés, mais « la riposte a été rapide et relativement efficace ».
D’ailleurs, a-t-il précisé, “des terroristes se sont constitués prisonniers, il estimera que ceci montre en définitive que leur marge de manœuvre est très serrée.
Nabila Belbachir