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Lancement du Festival national de la musique andalouse, Sanaâ

l Le Palais de la culture Moufdi-Zakaria (Kouba), abrite, depuis ce samedi, le premier festival national de la musique andalouse (sanaâ), et ce, jusqu’à la fin du mois en cours. la première édition de ce festival national est en quelque sorte un examen pour les participants qui seront sélectionnés pour participer au festival international de la musique andalouse qui se tiendra en mois d’octobre prochain à Alger. Plus de 23 associations musicales andalouses, répandues sur le territoire national participeront à cette manifestation pour présenter une sélection de leur répertoire. « C’est un festival qui a pour but de développer et de promouvoir la musique arabo-andalouse, notamment de découvrir de jeunes et nouveaux talents et de les faire connaître, c’est aussi pour agir de manière à sauvegarder cet héritage musical », a déclaré Mokdad Zerrouki, commissaire du festival, lors d’un point de presse hier à la salle Frantz-Fanon (Riad-el-Feth), tout en ajoutant que « La particularité de ce festival, est de faire connaître Essanaâ, l’une des couleurs de la musique arabo-andalouse ». En outre, il n’a pas manqué de rendre hommage à ces professeurs, tel que Abdelkrim Dali, Dahmane Benachour, et Ahmed Serri. La disparition de ces maîtres laisse place aux commerçants en empêchant les talents de s’exprimer. « La politique menée par le ministère de la Culture à travers l’organisation des festivals nationaux et internationaux, est un moyen pour favoriser et mettre en relief les nombreux talents que recèle l’Algérie », a-t-il- déclaré. Il est à souligner qu’à l’issue de ce festival qui se décline en concours, sortiront deux lauréats qui participeront au festival international de la musique arabo-andalouse prévu avant la fin de l’année. L’orateur a, ensuite, relevé que « les récitals seront enregistrés », avant d’expliquer que la participation des candidats n’a pas été soumise à une présélection. « Nous n’avons pas procédé à une présélection », a déclaré Hassen Benchoubane, l’un des membres du jury. Et d’ajouter : « Les associations participantes ont été soumises à des critères : les participants doivent être jeunes et amateurs, ils doivent jouer Essan’â… » Le même intervenant a également expliqué que les prestations des candidats seront notées par le jury composé des spécialistes, Nasreddine Baghdadi, Ali Metidji, Hassen Benchoubane et Abdelkader Rezkallah. L’évaluation des performances se fera sur la base des critères suivants : présentation de l’orchestre, maîtrise de la musique (accords des instruments, justesse rythmique, tempo, balance…), qualité de la voix (chant en solo et collectif) et équilibre instrumental et esthétique, précisent les organisateurs.

Enfin, il est à noter que cet événement entre dans le cadre de la manifestation « Alger capitale de la culture arabe, 2007 ». Par ailleurs, ce genre de festivité est une occasion pour les mélomanes de la musique arabo-andalouse de revivre au cœur de l’ancien temps où cette musique avait ses auditeurs, mais aussi une opportunité pour les jeunes talents de se faire découvrir par les maîtres.

K. A. A.

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