En effet, une opération de fraude à grande échelle a été mise à jour grâce à la vigilance et à l’innocence de certains élèves de première année moyenne au lendemain du début des épreuves de compositions.Une enquête sommairement diligentée par des professeurs a permis de démasquer l’auteur du fait, en l’occurrence le fils même du chef d’établissement (élève en classe de 1re année moyenne). Selon la version racontée par l’enfant, il se serait introduit dans le bureau de son père (le directeur), et aura subtilisé des copies de différentes épreuves qu’il aurait ensuite remises à d’autres élèves en prenant soin d’en supprimer les entêtes et en leur demandant les réponses aux différentes questions de ce qu’il leur a présenté comme étant d’anciennes épreuves.Il y a tellement de faits incohérents, de déclarations douteuses et invraisemblables qu’il est difficile d’admettre que les choses se soient passées ainsi. D’ailleurs, sans prendre la peine de consulter quiconque (pas même ses subordonnés immédiats), le directeur a, de son propre chef, banalisé ce fait grave, et sans précédent en décidant unilatéralement de faire repasser uniquement l’épreuve de sciences naturelles alors que toutes les autres épreuves sont entachées de fraude ou, du moins, susceptibles de l’avoir été. En outre, la réglementation n’a pas été respectée car ladite épreuve s’est déroulée en une heure, au lieu de deux.Alors que la rue a déjà pris le relais pour amplifier et déformer les faits allant jusqu’à accuser les enseignants,le directeur semble avoir décidé de clore ce dossier et d’enterrer sans aucun scrupule ce scandale qui a éclaboussé toute une communauté éducative.
Le collectif des enseignants