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Le calvaire des myopathes

Ils sont près de cent dans la wilaya de Bgayet, jeunes et moins jeunes, à souffrir de cette maladie primitive à caractère familial : la myopathie.

Apparaissant au cours des trois premières décades de la vie, cette affection rare de la fibre musculaire évolue inéluctablement vers l’aggravation avec, cependant, de longs épisodes de rémissions.

L’administration de la vitamine E et divers facteurs du métabolisme musculaire même que le recours à la rééducation motrice apportent un certain soulagement mais n’empêchent nullement l’installation de la dystrophie musculaire, synonyme d’impotence.

Les myopathes finissent souvent par être cloué au fauteuil roulant, nécessitant par conséquent l’apport d’une tierce personne pour exécuter les gestes les plus simples de la vie quotidienne. Pas facile d’admettre son état quand on se voit contraint du jour au lendemain à mettre au rancard ses projets et laisser tomber son travail ou ses études, pour être condamné ad vitam œternam à quémander sa pitance.

C’est hélas, le cas de la majorité de ces infortunés myopathes de la wilaya de Bgayet, qui, pour conjurer le mauvais sort, se sont organisés en association.

Cette dernière, dont le siège est à Tazmalt, ne cesse de lutter stoïquement pour sensibiliser la société et interpeller qui de droit sur ce calvaire arrimé à leur existence qui, on s’en doute, est loin d’être un long fleuve tranquille.

Nacer Maouche

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