L’annonce a été faite, hier, par le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, lors d’une conférence de presse animée au siège de son parti à Alger, à l’issue de la réunion de son conseil national. Le premier responsable national du parti a, toutefois, laissé ouverte la perspective en précisant que » c’est pour le moment la tendance générale » au sein des militants.
C’est, en fait, la deuxième fois que le Front des forces socialistes participe à des élections locales tout en boycottant le scrutin législatif. L’argument avancé par le parti est que les locales permettent » d’éloigner le spectre de la corruption « .
Sur le plan interne, après une attente de près de quatre ans, Karim Tabbou a annoncé que le quatrième congrès du FFS se tiendra finalement du 5 au 7 septembre prochain à Alger. La commission de préparation est déjà mise en place. Composée de 21 membres, dont 7 sont désignés par Hocine Aït Ahmed, la commission est à l’œuvre pour préparer un des plus importants rendez-vous de cette formation politique, en proie à une crise interne sans précédent.
Le leader historique du parti, Hocine Aït-Ahmed, a envoyé un message aux militants de son parti dans lequel il suggère de baptiser le congrès de » Millénaire « .
Le chef du FFS, qui a fait l’impasse sur la crise de son parti, a préféré s’interroger sur les attentats d’avril à Alger en les imputant aux élections présidentielles en France. Il s’agissait, selon lui, de booster Nicolas Sarkozy par l’argument sécuritaire.
Dans son réquisitoire, Hocine Aït Ahmed est même allé jusqu’à se poser la question de savoir pourquoi l’Algérie est admise dans le conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Dans la résolution politique de son conseil national, le FFS dresse un tableau noir de la situation en Algérie, sur les plans politique, sécuritaire et social et met en garde sur » les indices d’une explosion sociale « . » Le pays traverse une situation particulièrement dangereuse. Les indices d’une explosion politique et sociale à grande échelle sont visibles « , est-il notamment noté dans le document qui a sanctionné les travaux de l’instance délibérante du Front des forces socialistes.
Sur un autre plan, le FFS a produit un autre document, rédigé uniquement en arabe, où il est question de la situation des droits de l’Homme en Algérie.
Ali Boukhlef