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Week-end d’enfer à Azazga

La région d’Azazga a vécu un week-end particulièrement chaud dû notamment aux feux de forêt. Certes, Dame Nature n’a pas été clémente mais les incendies signalés ça et là sont aussi pour quelque chose dans cette hausse vertigineuse du merure.

Leur fumée a couvert l’horizon, à tel point que les montagnes des Aït Drahem ou ceux d’Ath Djennad et Ouaguenour étaient invisibles. Elles avaient disparu derrière cet épais rideau de “ brouillard” qui a encerclé la région d’Azazga comme pour l’étrangler.

Fréha, Timizart, Aghribs et leurs péripheries ont en effet vécu l’enfer jeudi et vendredi derniers. On ne se tromperait pas en estimant ces température à 43°, 44° voire 44 à 45°. Il n’ y a point d’exagération dans ces estimations tant la chaleur était insupportable, tellement insupportable qu’il était difficile de se tenir loin de “ses quatre murs” ne serait-ce que quelques minutes.

Le soleil était aveuglant à mesure que la journée avançait. Inutile en outre de tenter de baisser les carreaux de sa voiture, les petits vents chauds vous brûleront la peau, il était donc préférable de suffoquer à l’intérieur de son véhicule fermé. Ceux qui avaient la malchance d’avoir quelque chose à faire durant ce week-end, n’oublieront certainement pas les moments passés dans cette affreuse canicule.

Sinon les villes de Fréha et d’Azazga pour ne citer que celles-ci, étaient, aprés les habituels brouhahas du matin, désertes dans l’après-midi de jeudi notamment. Par contre la ville côtière d’Azzefoun et ses plages étaient pleines à craquer. Cette dernière constitue en fait l’unique refuge en pareil cas.

Yakouren avec laquelle Azzefoun partageait la tâche d’accueillir cette évasion est cette année “désolée”— semble-t-elle dire— livrée qu’elle est aux militaires et aux terroristes. “Mais comment peuvent-ils résister à une telle chaleur d’autant que des incendies sont signalés là-bas justement? se demandait, à juste titre, un des habitants d’Azazga au sujet des terroristes encerclés dans la forêt de Yakouren. “Je ne me rappelle pas avoir vécu une pareille canicule, c’est vraiment exeptionnel” nous dit un quinquagénaire originaire de Fréha, contrée réputée pourtant pour ses chaleurs torrides. Cela pour dire que la vague de chaleur qui a sévi sur cette région est particulière “ elle me donne des vertiges” ironise un autre citoyen.

Ainsi ceux qui n’ont pas les moyens de “s’évader” ailleurs, ont préféré s’enfermer chez eux à attendre la fraîcheur des soirées, mais jeudi dernier, leur attente était vaine car même la nuit tombée, l’atmosphère était la même, le soleil a certes disparu mais la chaleur a “résisté” jusqu’à des heures tardives de la nuit, pas une feuille d’arbre ne bougeait. Et si une brise d’élevait, c’était pour ramener un regain de chaleur, tellement elle était brûlante.

Le vendredi n’a pas été plus clément pour les Azazguis, les Ait Djennadis et leurs voisins, la canicule sevissait toujours. On allait oublier de la signaler, pourtant elle constitue également l’autre particularité de ce week-end, il s’agit de l’humidité qui a également atteint son paroxysme

En somme la région d’Azazga comme peut-être tout le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou a vraiment souffert. La population locale espère que samedi ne soit pas pareil à ces derniers jours.

M. O. B.

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