Humiliation !

Partager

En, revanche, les poulains de Marchand, visiblement mieux préparés et sensiblement plus entreprenants, avaient l’audace et davantage de possibilités de secouer les filets, n’était la maestria du gardien Chaouchi. Par ailleurs, faut-il le signaler, les joueurs de la JSK qui avaient de la peine à construire leur jeu, s’emmêlaient les pinceaux à l’approche de la surface de réparation, résultat, évidemment de l’absence manifeste de tactique de jeu.

De l’anti-jeu, le public en fut servi. Quand Meftah Mohamed, pourtant international, se permettait d’user de brutalité, ou quand un Wassiou ne se gênait pas pour se transformer en gladiateur, c’est que quelque part- les jeux devaient être déjà faits- Ce pourquoi cahin- caha, les Tunisiens ont réussi de la manière la plus logique à inscrire le premier but dans les minutes additionnelles de la première mi-temps.

De retour de la pause-citron, et au moment où le public s’attendait à ce que les Canaris se transcendent, la même nonchalance était observée chez les Kabyles. Des passes à l’adversaire, des ratages monumentaux quand ils arrivaient, on ne sait comment, dans la surface de réparation tunisienne et bien sur les nerfs à fleur de peau, à telle enseigne que la rencontre a dû être arrêtée pour jets de projectiles et comportement antisportif du public qui ne comprenait pas l’attitude des joueurs qui donnaient l’impression de tout faire sauf vouloir gagner.

La partie a donc été arrêtée durant une vingtaine de minutes causant ainsi une anarchie indescriptible sur la main courante. Il aura fallu l’intervention des officiels algériens pour faire reprendre la partie sans toutefois faire taire le public qui, comprenant enfin l’origine du mal, s’en était pris au président Hannachi, responsable- nous ne cesserons jamais de le dire- de cette humiliation que la JSK subit, en réalité, depuis déjà belle lurette.

Cette reprise faite dans ces conditions ne pouvait donner des résultats. Bien au contraire, la peur au ventre, les joueurs multipliaient bêtises sur bêtises devant un public qui s’en donnait à cœur joie à lancer des quolibets à l’adresse de Hannachi, du staff technique et de l’ensemble des responsables de la JSK.

D’ailleurs, lors du penalty accordé généreusement par l’arbitre à l’équipe locale, nos reporters nous ont affirmé que le public, comme un seul homme, a demandé instamment à Chaouchi de le tirer. Mais avec un mental au ras des paquerette comme celui d’hier, le gardien qui peut se targuer de jouir d’une grande crédibilité auprès d’un public désabusé, rate son tir et plonge, entérinant une défaite des plus humiliantes, tant au plan sportif, vu la qualité médiocre du jeu fourni, qu’au plan moral, par la faute le comportement antisportif qui a prévalu lors de cette rencontre.

La JSK a connu à l’issue de ce match l’un des moments les plus noirs de son histoire

Yannis Zafane

Partager