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La JSK, une équipe à ressusciter

Il est en effet temps de décréter, trêve de plaisanterie, car ce qui se passe à la JSK ne prête plus à sourire ni ne peut susciter comparassion ou rallonger de clémence ou bien encore des circonstances atténuantes pour tenter de dédouaner les responsables de la déroute, dans laquelle le club s’enfonce chaque jour davantage. Une humiliante défaite contre l’USMA en coupe, une seconde humiliation à Sousse face à l’ES Sahel et enfin une troisième à Tizi-Ouzou même, par la même ESS.

Déduction primaire, la JSK n’a pas perdu en Tunisie par un concours de circonstance, puisque tout ce qu’elle a pu réussir devant ses supporters, sur sa pelouse synthétique totalement etrangère aux Tunisiens, avec toutes ses nouvelles recrues à disposition, c’est de réduire la correction subie à Sousse d’un but. Pour la déduction assassine après ces trois défaites officielles de suite, la JSK nous a fourni la preuve par trois qu’elle est réduite à une formation qui n’est plus sûre de gagner quand elle veut.

Pis, elle est réduite aujourd’hui à une équipe qui au mieux, parvient à perdre avec juste deux buts à zéro chez elle. En définitive un club quelconque à la portée de n’importe quelle autre équipe. Plus aucun standing, aucune carrure, bref rien de grand, sauf le sigle.Ce sont les restes d’une gestion au jour le jour, à la hussarde… C’est la récolte d’un travail de rafistolage promu comme mode de gestion qui ne pouvait aboutir à un meilleur cheminement. Un recrutement orienté vers des éléments de seconde zone, des matches d’application avec des équipes de moindre calibre, des staffs techniques aux compétences tout juste moyennes virés et rappelés au bon gré des humeurs des uns et des autres, un staff dirigeant médiatique, forcément un tel cocktail ne peut pas donner d’autres résultats qu’un plat aux défaites amères à digérer. Mais franchement, doit-on s’étonner d’une telle issue? Logiquement non ! car en dehors du niveau de la composante de l’équipe, qui a sensiblement régressé, l’apport des différents staffs techniques n’a pas connu d’évolution non plus.

Presque assimilés à des batteries rechargeables le président use et abuse d’eux comme bon lui semble, ces derniers démunis d’arguments professionnels se contentent largement bien de compensations pécuniaires mais aussi de ce passage qui leur étoffe un C-V inespéré pour dire à chaque fois oui.

La situation en est à susciter presque légitimement l’aspiration des coaches, tout juste bon pour la Division II de prendre les rênes de la JSK. Or la logique aurait voulu qu’un coach qui a entraîné une équipe de palier inférieur pour ne pas citer de noms ne pouvait se permettre plus que de rêver un jour d’entraîner la JSK. La même logique vaut aussi pour les joueurs.

Mais malheureusement la réalité est tout autre. Et forcément, on ne peut avoir une équipe professionnellement costaud avec un effectif et une gestion mineurs. Le chef doit assumer les pleines conséquences car la JSK, à défaut de rester au moins ce qu’elle a toujours été, doit être ressuscitée. C’est une urgence!

Laceb T.

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