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Des vérités sur le colonel Amirouche

Après le succès qu’a eu son premier livre qui évoquait la vie du colonel Amirouche, intitulé  » Le colonel Amirouche entre légende et histoire « , (tome I), publié en 2004, l’auteur Djoudi Attoumi vient de sortir son deuxième ouvrage qui est une suite du premier, Le colonel Amirouche à la croisée des chemins, (tome II), publié aux éditions Ryma.

Suite à la réussite du premier ouvrage, l’auteur a reçu des demandes venant des lecteurs qui s’intéressent et qui veulent connaître l’histoire de l’Algérie qui demeure très méconnue. Par conséquent, il lui a été demandé d’écrire une seconde œuvre qui donne beaucoup plus de détails et de vérités sur ce personnage historique.

Vu la profonde relation qu’avait l’auteur avec le colonel Amirouche, surnommé « le lion de la Soummam », Djoudi Attoumi a voulu rendre hommage à l’un des plus illustres et emblématiques personnages qu’a connu la wilaya III durant la Guerre de Libération. Entre autres, il voulait répondre aux écrits tendancieux de l’officier de l’armée coloniale française, et répliquer aux mensonges sur ce grand martyr qui a donné sa vie, contribué à la libération de l’Algérie, « une contribution à l’écriture de notre histoire sur la guerre de libération qui reste à réécrire objectivement et aussi un démenti aux allégations du capitaine Léger, qui a donné une fausse image du colonel Amirouche ». Dans ce livre, l’écrivain Djoudi Attoumi met l’accent sur la vie du colonel Amirouche tout en dévoilant le réel visage du martyr, et en évoquant sa générosité et sa modestie, sa sympathie, sa bravoure, son courage ainsi que son intelligence malgré son faible niveau intellectuel.

Selon les deux livres de l’écrivain Djoudi Attoumi, qui dévoile ces vérités sur le “Lion de la Soummam”, le Colonel Amirouche est un personnage mythique, voire énigmatique. Retracer le parcours singulier du “Jion de la Soummam”, de 1956 jusqu’à sa mort, amène nécessairement à faire des haltes dans les principaux épisodes ayant marqué l’histoire de ce bastion de la Révolution que fut la wilaya 3, ses hauts faits d’armes, ses hommes valeureux et moins valeureux, ses moments héroïques et ses « affaires scandaleuses ». La nature des rapports que le colonel Amirouche entretenait avec les autres dirigeants de la Révolution tient en une légendaire aversion à l’égard des chefs de « l’extérieur », à qui il reproche d’avoir abandonné le maquis, et de leurs supplétifs à l’intérieur. Plusieurs historiques n’écartent pas l’hypothèse que les deux colonels, Amirouche et Si El Haouès, en route vers la Tunisie en fin mars 1959, aient pu être « balancés » à partir de Tunis. Le colonel Amirouche avait une réputation de baroudeur et d’organisateur qui avait fait que le petit peuple l’a adoubé, adoré et aimait le comparer à Omar Ibn El Khattab, le troisième calife de l’Islam. Parmi les locutions à connotation prophétique, Amirouche disait aux moudjahidine : « Ne croyez pas que vous rejoindrez vos familles dès la fin de la guerre. Pendant dix ans, nous resterons dans les montagnes et chaque fois qu’un gouvernement n’œuvrera pas dans l’intérêt du peuple, nous le remplacerons par un autre ».

C’est ainsi que l’auteur divulgue ces vérités sur son compagnon qui était aussi son maître qui lui a appris l’importance d’aimer sa patrie et de défendre sa dignité. l’auteur a déclaré qu’ »il fait ça pour la jeunesse algérienne qui a le droit de connaître l’histoire de son pays, mais aussi pour lui transmettre le flambeau de la lutte, que eux aussi à leur tour doivent préserver et terminer la tâche des ancêtres ».

Kafia Aït Allouache

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