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“Cévital ne pollue et ne polluera jamais !”

“Je suis un écolo.Cévital ne pollue pas et ne polluera jamais !”. Ces phrases lâchées par M. Issad Rebrab, P/DG du groupe agroalimentaire Cévital, le premier invité du forum du développement organisé jeudi à l’hôtel Tabet de Bgayet donnent le “la” d’une rencontre dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle a été caractérisée par des débats sans détours, franc, sans tabous ni questions qui fâchent. Anticipant sur les questions à venir, notamment celles liées à l’environnement. M. Rebrab s’est longuement étalé, faisant preuve d’une réthorique et d’une patience infinie sur les mesures prises par son groupe pour ménager les écosystèmes et ne pas polluer le milieu marin, en bordure duquel est édifié son complexe agro-industries déjà bien mis à mal par des atteintes multiformes et permanentes. C’est le lieu peut-être de rappeler que s’il est un sujet qui revient inévitablement dès lors, qu’il s’agit de Cévital et de ses différentes réalisations industrielles, c’est celui de l’environnement. Partisans et adversaires, ceux pour qui Cévital est l’exemple même à suivre en matière de normes écologiques et les autres qui pensent pollution à chaque fois qu’ils évoquent le groupe, ne ratent pas en effet une occasion de croiser le fer sans qu’un avantage décisif ne soit inscrit au profit de telle ou telle partie et sans que, à coup d’arguments massues et de preuves irréfragables la balance ne penche définitivement en faveur des uns ou des autres.M. Rebrab a longuement décrit son dispositif anti-pollution et les choix décisifs qui ont guidé sa démarche dès lors qu’il s’était agi d’adopter l’infrastructure idoine, la scienne, qu’il qualifie de plus efficiente, et de celle qui répond le mieux aux normes en vigueur partout dans les pays développés. Poursuivant, il déclare : “Nous avons édifié d’abord une installation-usine de traitement des déchets qui génèrent des eaux usées. Puis, une station d’épuration a vu le jour qui assure aussi bien un traitement physico-chimique qu’un traitement microbiologique”.La totale, en somme, quand on sait que Cévital essore de surcroît les boues produites qui, ce traitement achevé, et mélangées à de la chaux servent à l’amendement des sols !Et comme pour apporter de l’eau à son moulin et asseoir définitivement sa réputation de promoteur industriel propre, soucieux de la préservation de l’environnement, un rapport de la direction de wilaya de l’environnement a conclu, il y a peu, à la parfaite adéquation de sa station avec les normes.Concernant les vapeurs produites par la raffinerie de sucre, M. Rebrab assure qu’il s’agit de vapeur d’eau totalement inoffensives. “A contratio, elles fait même office de désinfectant” précise-t-il.Ce qu’il faut aussi retenir de la brillante plaidoirie du patron de Cévital, qui maîtrise à fond son sujet (beaucoup ne peuvent pas en dire autant), c’est qu’elle n’a été que timidement et sans grande conviction éreintée par ses traditionnels pourfendeurs dont la ritournelle, mille fois ressassée, n’intéresse à vrai dire plus personne. En effet, les thèmes et griefs retenus à l’encontre d’un homme et d’un complexe industriel dont l’opinion ne veut désormais retenir que les côtés positifs que sont la création d’emplois, le développement d’une région, la fin des pénuries, n’accrochent plus. Au pire, ils irritent ! La “vox populi” se fiche éperdument de ce que Cévital empiète sur le domaine maritime ou pollue un “chouiya”, ce qui n’a jamais été sérieusement démontré, par ailleurs.Pour conclure, M. Rebrab dira. “Toutes les solutions existent pour la préservation de la nature. Il suffit juste de mettre les moyens”.

Mustapha R.

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