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Les travaux n’en finissent pas

L’assainissement achevé, le goudronnage des routes enfin mené à bonne fin en dépit des réparations de quelques parcelles mal revêtues, des travaux viennent encore de démarrer à travers toutes les rues de la ville de Mekla, consistant en l’installation de cabines téléphoniques, de même que les fils téléphoniques disparaîtront bientôt dans des conduites creusées à cet effet. Les trottoirs. n’en finissent pas de subir les coups de pioches rénovateurs mais destructeurs à la fois. certains riverains ayant déjà carrelé leur entrée. Et, bientôt, une entreprise prendra le relais afin de parachever les travaux d’aménagement des places principales de la ville et le recouvrement de tous les trottoirs. tandis que les travaux de terrassement pour la réalisation des 48 logements prévus dans les parages du siège de la mairie prennent de l’ampleur. Il en est jusqu’à la cité des logements LSP qui vient enfin d’ouvrir ses portes pour accueillir les propriétaires ayant effectué les versements dont ils étaient redevables les clés leur étant remises dès que les reçus sont présentés. Mais, il semble que chacun des futurs propriétaires ne s’inquiète que de ce qui lui revient à lui, puisque les 150 logements ne sont pas tous achevés. Ce sera donc «tant pis» pour ceux qui sont en retard de versement ou ceux dont les logements ne sont pas achevés en dépit de toutes les promesses du promoteur et de l’entrepreneur. De toute façon, les services de l’OPGI ont bien pris contact (et par écrit en bonne et due forme !) avec les services de la mairie pour … faire remplacer les … défaillants et les … retardataires ! Et dire que ceux-ci ont déjà versé plus des trois quarts de leur redevance ! Enfin, il faudrait annoncer aussi que certains attributaires, à la réception des «clés», ont constaté, de visu et avec amertume, qu’il leur faudra bien engager d’autres dépenses encore pour «refaire» le travail, réajuster les carreaux de carrelage, installer une nouvelle faïence dans la cuisine et la salle de bains; pour certains d’entre eux, réajuster portes et fenêtres, sans oublier que la peinture ne répondant pas à leur «choix», le peintre aura fort à faire. De toute façon, les clés sont là, mais pour la pendaison de la crémaillère, il faudra attendre que tout soit remis dans l’ordre. D’autres parts, s’agissant du programme présidentiel, un autre chantier a commencé à la sortie de Mekla pour la réalisation d’autres logements. Le «hic» sera de départager les demandeurs qui sont fort nombreux ! Il semble donc que Mekla se dirige vers une extension qui fera d’elle une ville au sens large du terme, à laquelle ne manqueront plus les services qui lui font défaut jusqu’à présent, sachant qu’une banque ouvrira ses portes dans les environs du siège de la mairie dès que les travaux seront achevés, de même qu’un service des impôts s’implantera, selon des sources sures, au chef-lieu de daïra.

C’est ainsi que l’on se rend compte que Mekla fait sa mue … pour ressembler à … une ville. L’on dirait presque un petit village qui se réveille enfin et tend ses tentacules de parts et d’autres d’une zone dont l’exiguïté du relief ne lui permet pas de s’étirer outre mesure ! Mais il n’en demeure pas moins que si un citoyen (absent de Fréha tandis que le hameau relevait de la commune de Azazga) revenait au pays, il ne reconnaîtrait pas le petit hameau qu’il avait quitté vers les années 70, alors que celui de Mekla –commune depuis belle lurette – reconnaîtrait immédiatement les lieux et s’y retrouverait peu de choses ayant changé pendant son absence. La même rue principale continue de régner en maîtresse sur les mêmes rues transversales, les cités nouvelles constituant des ailes de part et d’autres. A Aârqov N’el Djamaâ (avant la colonisation) puis à El Bilaj (le village pendant la colonisation) et finalement à Mekla (depuis l’indépendance), le temps s’écoule inexorablement mais, les choses se meuvent en douceur, avec langueur et presque dans la nonchalance.

S. Mecherri

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