Rarement, la situation des Algériens n’a été aussi intenable que depuis l’avènement du gouvernement de l’Alliance présidentielle et plus encore sous la présidence du SG du FLN Abdelaziz, Belkhadem en l’occurrence. Cette situation est d’autant plus intenable qu’elle survient dans une conjoncture d’embellie financière jamais observée dans l’histoire de notre pays.
L’actualité, ces derniers temps, est particulièrement marquée par la flambée des prix des produits alimentaires de base et contre laquelle l’Exécutif compte lutter en usant de la très originale formule…de l’importation.
Or, depuis le temps que ce type de » solutions » est préconisé, le citoyen n’en a jamais réellement et durablement bénéficié, si ce n’est durant la brève période du Ramadhan ou lors de trop fortes tensions sur quelques denrées de base, à l’instar de la pénurie de la poudre de lait.
Or, ce n’est pas là la seule faille du gouvernement Belkhadem, loin s’en faut !
Il y a d’abord à relever les vaines promesses populistes du chef du FLN lors de son arrivée à la tête du gouvernement. Il s’est fait fort, en effet, de se présenter en alternative à l’intransigeance libérale de son prédécesseur, Ahmed Ouyahia en l’occurrence.
Celui-ci avait, souvenons-nous usé de son ton cassant pour s’opposer catégoriquement à une augmentation générale des salaires soutenu puis presque simultanément lâché par le président de la République.
Abdelaziz Belkhadem s’en est allé promettre et décider d’une augmentation des salaires dès sa nomination. A ce jour, cette mesure demeure lettre morte, dont l’annonce du relèvement du SNMG de 10 000 à 12 000 dinars.
Sur la question de la gestion des affaires publiques en général et du programme présidentiel en particulier, quel meilleur jugement que celui que l’électorat a prononcé un certain 17 mai lors des dernières législatives?
Le taux d’abstention historique et inédit qui y a prévalu, a sanctionné un état de déliquescence généralisée de la situation du pays. Et pour cause ! Au moment où les Algériens ont pleinement connaissance de l’aisance financière de leur Etat, leurs gouvernants se distinguent par une intolérable incurie quant à satisfaire le minimum de leurs besoins. A ne prendre que la question du logement dont le chef de l’Etat a fait son cheval de bataille, il est de notoriété que son programme accuse de sérieux retards…le moins que l’on puisse dire.
Sur un autre chapitre, le problème de la sécurité des biens et des personnes, le gouvernement aura à sa charge une situation des plus critiques à cet égard. Jamais en effet depuis quelques années la société algérienne n’aura été autant en proie à l’insécurité. Le banditisme dans nos grandes villes équivaut désormais, en ampleur, celui des métropoles du monde occidental, avec cependant l’efficacité de la réaction de l’Etat en moins.
Le bilan n’est pas moins accablant malheureusement. Ce n’est pas pour autant que l’on est prêt à y remédier, bien au contraire. Le processus politico-législatif mis en branle pour faire perdurer l’Alliance présidentielle en est la preuve.
H.O.