Par Cherif Amayas
Dans notre édition de dimanche dernier, nous avons dénoncé le discours raciste, régionaliste et haineux d’une auditrice qui intervenait par téléphone dans une émission de la Chaîne III, animée par Salim Saâdoune. Le soir même, ce dernier s’est cru obligé de faire une mise au point en direct. En réalité, l’animateur vedette de la Radio nationale, en tentant de se “défendre”, a dévoilé un peu plus ses pensées réelles et son avis sur le sujet.
Ainsi, selon M. Saâdoune, l’auditrice haineuse avait le droit de déclarer qu’elle éduquera “ses enfants de sorte à ce qu’ils refusent tout rapprochement avec les Kabyles”, et d’estimer que cette dame a le droit d’exprimer ses opinions. Ainsi non seulement, notre animateur, “parraine” cette dérive haineuse, mais il se permet une touche nationaliste, en se traguant du fait que lui au moins ( et son auditrice fétiche) s’expriment sur les ondes de la Radio nationale et non pas “sur France 2”. M. Saâdoune doit savoir que si la France avait besoin de diffuser les thèses de l’intolérance, elle a portée de main, un professionnel en la personne de Jean-Marie Lepen, et qu’elle n’a nul besoin de sous-traitant. L’animateur de la Chaîne III, nous, lance un défi, celui d’ouvrir nos colonnes tout comme lui ouvre son micro. Il est d’ores et déjà rassuré de remporter son défi. La Dépêche de Kabylie ne sera jamais le support de l’intolérance, de la haine et de la bêtise fratricide. Ce qui nous révolte, c’est le fait que M. Saâdoune semble oublier que la Radio nationale est… Nationale, et qu’elle est financée par l’Etat algérien. Mais pourquoi alors ne pas laisser les terroristes du GSPC s’exprimer sur nos ondes au motif qu’ils auront le droit d’exprimer leur avis ?. Non, M. Saâdoune les Algériens que nous sommes ne peuvent se laisser insulter ni rester spectateurs devant un discours aussi dangereux.
C. A.