L’avocat de la terreur, du réalisateur et philosophe français Barbet Shroeder sera au grand écran de la 23ème édition du Festival international du cinéma d’Alexandrie, le 7 septembre prochain. L’octogénaire avocat, anticolonialiste, de réputation mondiale, Jacques Vergès, est l’invité d’honneur de la manifestion qui se tiendra pendant 5 jours. L’Egypte présentera pour la seconde fois, la nationaliste révolutionnaire algérienne, Djamila Bouhired et l’ex-épouse de Vergès, à ses cinéphiles, à travers le cinéma de Schroeder. La grande dame de la cause nationale a été évoquée pour la première fois par le cinéma de Chahine, après l’indépendance. L’avocat de la terreur, qui a été projeté, en avant-première à la 60ème édition du Festival de Cannes en 2007, est un portrait de Jacques Vergès. Cet avocat a fait face à la France, lors de la guerre de Libération nationale en prenant la défense de Bouhired, une condamnée à mort par les colonisateurs. Le réalisateur rapporte, à travers des archives, un passage très important de la vie de Vergès à la fin des années 50. Il montre la résistance d’une nationaliste qui a subi d’atroces tortures, mais aussi, la déterminante défense qu’assurera son avocat, un militant anticolonialiste. Bouhired a été arrêtée par les colonisateurs pour avoir déposé une bombe dans un café détenu par les colons français. La rencontre internationale d’Alexandrie, annonce l’organisateur, Samir Chhata, selon le site « Middle Esat On line », sera dédiée à Jacques Vergès et à l’Algérie. A cet effet, une soirée algérienne sera organisée pour célébrer, « Alger, capitale de la culture arabe », en Egypte. Des films sur l’Algérie seront projetés, également, dont La Bataille d’Alger, du réalisateur italien, Gillo Pontecorvo, une œuvre qui a été réalisée en 1966 et censurée pendant 40 ans, en France.
F. B.