28 exposants et des milliers de visiteurs attendus

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La cérémonie inaugurale a été tenue en présence des différents acteurs qui ont contribué à l’organisation du salon, ainsi que des élus de l’APW, le chef de daïra et le S. G de la wilaya. Cet événement qui en est à sa troisième édition a réuni cette année quelque 28 exposants entre artisans bijoutiers et autres activités artisanales. En véritable caverne d’Ali Baba, le salon a d’ores et déjà commencé à envoûter ses différents visiteurs, entre habitués et nouveaux venus. Organisé cette année sous le thème « Le bijou d’At-Yanni, patrimoine et développement ». Le salon, initiative du comité communal des Fêtes d’At-Yanni en collaboration avec la wilaya, l’APW, la direction de la PME et de l’artisanat, la Chambre des Métiers, la Direction de la culture de Tizi-Ouzou, ainsi que l’APC de Béni-Yenni, durera jusqu’au 24 du mois en cours. Cet événement devenu incontournable est une manière comme tant d’autres (initiatives) de la commune, de promouvoir l’activité artisanale de la région, à l’image de l’illustre Fête du Bijou d’Aty Yanni. Evoquant cette dernière, le président d’APC de Béni Yenni, Nacer Tabèche, rencontré sur place, nous a expliqué les raisons qui ont poussé les organisateurs à annuler cet événement cette année. « Les gens sont fatigués. Et ils veulent du concret. Les artisans bijoutiers veulent que leurs conditions de travail conditions changent. C’est à travers eux que nous pouvons sauver la région », nous dira-t-il. Il faut dire que les artisans bijoutiers de Béni Yenni ont déjà décroché plusieurs acquis. En effet, selon M.Tabèche, entre 2004 et 2006, les pouvoirs publics, le ministère de la PME/PMI et de l’artisanat en tête, ont consenti des efforts, même minimes, pour aider les artisans de la région. Depuis, une centaine de bijoutiers a été régularisée. Aussi, il s’agit de l’octroi de 100 000 dinars dans le cadre du programme d’aide aux artisans. Ces acquis, même satisfaisants, ne suffisent cependant pas aux artisans qui réclament l’amnistie fiscale : une histoire d’un milliard de centimes, selon notre interlocuteur qui déplore les conditions actuelles des artisans bijoutiers et la situation où se trouve cette activité aujourd’hui. « En 1882 nous recevions quelque 350 bijoutiers contre 35 seulement en 2002 », nous dira notre vis-à-vis tentant de dresser un bilan de l’activité.

Côté exposition, les différents visiteurs de cet événement n’ont pas été déçus, hier. Leurs hôtes non plus. Ils sont 28 exposants à étaler leurs différentes merveilles devant un parterre de visiteurs subjugués. Des bijoux traditionnels, des robes berbères, des tapis traditionnels et d’autres chef-d’œuvres.

Samia Ayouni

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