Un pavillon des urgences pour le centre de santé

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Le centre de santé de Beni Maouche, selon la rumeur qui circule dans le milieu local de la santé, et est relayée par la rue, qui a vite appris la bonne nouvelle, sera doté incessamment d’un pavillon pour les urgences. Ce centre de soins équipé d’une maternité rurale n’a cessé de connaître une évolution régressive. Lors de sa création, il fonctionnait avec trois médecins, deux dentistes et plusieurs infirmiers, avons-nous appris du premier chef de centre. Aujourd’hui, il ne reste qu’un seul médecin généraliste et un dentiste assurant les consultations de jours seulement. Le seul infirmier actuellement en poste, arrive difficilement à répondre aux besoins des malades pour une population de 23 000 habitants. L’importante affluence vers ces centre est dû au fait que sur les 28 villages que compte la commune de Beni Maouche, seuls deux villages sont dotés de centres de soins. La maternité aussi recèle un manque. Elle fonctionne uniquement avec des sages-femmes et de sans gynécologue. Aussi, bien que ce centre soit doté d’une ambulance, les évacuations des futures mamans en danger se font de nuit et durant les week-end dans des voitures banalisées. Cela est dû au fait que l’ambulancier travaille uniquement les jours de semaine de jour (8h/15h30), précise notre interlocuteur. Situé aux chefs-lieux communaux et de daïra, à la sortie de la ville en allant vers le village Idjissane, adossé au flanc d’une colline et bien exposé, le centre de santé en question est spacieux et possède nombre d’infrastructures non exploitées pour le moment mais très utiles pour accueillir d’autres services, tel que le pavillon des urgences en question, un service de radiologie médicale, un laboratoire d’analyse et bien d’autres encore. Cette commune enclavée située sur les flancs de la montagne à l’extrême sud-est de la wilaya de Béjaïa, a connu après l’Indépendance un exode rural massif vers les villes, notamment Seddouk. La population fuyant la dureté de la vie à la recherche de bien-être. Durant ces 10 dernières années, la population restée sur place a tendance à se stabiliser, ce qui a provoqué dans cette commune un développement à une vitesse effrénée dans les domaines de l’habitat et de l’économie. A ce titre, la question que le commun des mortels se pose est la suivante : les services de santé seront-ils améliorés en conséquence pour contribuer à sédentariser les habitants.

L. Beddar

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