Ce dernier semble vouloir, en effet, donner un nouveau souffle au groupe en dépit du manque de moyens dont souffre le club. D’ailleurs, cette année, l’équipe a réussi quand même à réaliser des résultats honorables dans le championnat de la division Régionale niveau trois. Ainsi donc, devant des joueurs mieux lotis sur tous les plans, les poulains de ce jeune cadre du sport ont, remporté la palme, en décrochant une place parmi les premiers. Il s’agit du fruit d’un travail de longue haleine assuré par l’encadrement technique qui n’a ménage aucun effort pour donner à ces chérubins d’exception le maximum de données dans le domaine de la pratique sportive. Cela étant, la farouche volanté et la motivation inouïe dont dispose le coach Cherief est pour beaucoup dans cette ascension fulgurante que réalisent ces Tigzirtois qui affirment, d’ores et déjà, que la relève est bel et bien assurée dans l’antique Iomnium qui recèle, faut-il le souligner, d’énormes potentialités en matière de jeunes talents. Il est utile, aussi de noter que l’un des protégés de l’entraîneur Cherief Mustapha a été sélectionné parmi la jeunesse sportive de Kabylie pour évoluer en cadets. Il s’agit de Abed Elmoula Ishak qui a même fait ses preuves avec les Jaune et Vert durant les compétitions auxquelles il a pris part. «On a un vivier de jeunes talents qui peuvent aller aussi loin que possible pour peu qu’on leur offre des conditions favorables pour mettre à profit leurs talents et aptitudes avérées en la pratique footbalistique. Mon souhait est de voir surtout les grands clubs comme la Jsk braquer leur regard vers les localités de la Kabylie profonde afin de dénicher les oiseaux rares. Il y en a beaucoup au point même d’avoir peur d’une déperdition certaine si rien n’a été fait pour préserver ces jeunes qui montent. L’exemple de notre gardien de buts, Abd Erzak Mouhoub dit Thomy, est édifiant à plus d’un titre. Il a même épaté plus d’un avec ses gestes remarquables et sa stature d’un keeper hors pair.», nous a expliqué Mustapha Cherief, soulignant également que d’autres joueurs font la fierté du club de la ville des ruines romaines ; Il citera, à titre illustratif, Samir Melikeche, Said Nasri, Massinissa Aouchiche, Brahim Allili, Djillali Djellal et Hocine Ainseur. D’autre part, Mustapha Cherief précise qu’il mène le groupe en solo depuis deux années avec les moyens de bord et sans aucune indemnité, alors que sous d’autres cieux, un diplômé de l’Ecole supérieure du sport a beaucoup de considération car, il contribue, avec son savoir-faire, à la promotion de l’activité physique et sportive. Or dans les régions reculées, au delà de l’absence de postes budgétaires, il se contente de travailler à temps partiel dans les structures du mouvement sportif national mais, parfois, sans la moindre récompense. «Depuis plus de sept ans c’est vraiment la galère. C’est à dire depuis l’obtention de mon diplôme, je ne cesse de faire des mains et des pieds pour décrocher une éventuelle régularisation. En vain. J’ai travaillé pendant vingt-quatre mois dans le cadre du préemploi, et ce avant de revenir au statut du chômeur. Toutefois, étant un diplômé en théorie et méthodologie du sport, je ne suis pas jugé capable de virer vers un autre domaine. De ce fait, malgré tout, je continue à offrir mes services à la jeunesse de ma région, et de travailler, à titre bénévole, comme responsable de la Direction de l’organisation sportive à la ligue de voile de la wilaya de Tizi Ouzou », a-t-il ajoute. En somme, la Direction de la jeunesse de Tizi Ouzou souffre d’ un déficit remarquable en spécialistes dans le domaine au moment où plusieurs cadres de la jeunesse et des sports demeurent frappés de plein fouet par un chômage galopant. Mais, hélas, ce n’est pas, semble-t-il, demain la veille pour ces jeunes étant donné qu’apparemment rien n’est prévu, pour l’heure, au sujet de leur recrutement. Il y a lieu, donc, de souligner que la DJS de Tizi Ouzou ne bénéficie que d’un ou deux postes budgétaires pour les diplômés de l’INFS/STS chaque année. Comment peut-on absorber tout ce potentiel de diplômés en chômage ? La question reste justement toujours d’actualité.
A.H.