Tout le monde dans le milieu sportif s’accorde à dire que sa disparition éminente serait voulue. Sinon comment expliquer que des dirigeants à la tête d’un club en voie de disparition qui n’a connu que des déboires depuis maintenant 2 ans, ne daignent même pas provoquer une assemblée générale, pour donner des comptes et remettre le tablier à ceux qui ont encore dans le cœur – s’ils existent encore bien sûr— leur club-fétiche, fierté de toute une commune. Un club qui ne méritait pourtant pas un tel sort, du fait qu’il existe depuis un demi-siècle et qu’il a ouvert grands ses bras à des générations de joueurs qui ont fait son bonheur et dont certains ont même fait celui des grands clubs de la vallée à l’image de la JSMB et l’ORBA, pour ne citer que ceux là. “Rien n’est encore perdu, pour peu que ses enfants se mobilisent afin de le sauver d’une mort certaine qui approche de lui à grands pas”, nous dira Bouznou, un ex-joueur du club qui a gravi tous les échelons, de la petite catégorie jusqu’au poste d’entraîneur et qui s’occupe actuellement de la formation des jeunes dans l’école seddoukoise. La sonnette d’alarme est bien tirée par ce “Monsieur” du football lequel se déclare par ailleurs, prêt à rejoindre le club avec quelques bonnes volontés, si l’équipe dirigeante actuelle, qui a failli à plus d’un titre, cède la place. “Je suis prêt avec beaucoup de notables sportifs, qui ont encore la fibre nostalgique pour leur club et qui sont prêts à reprendre l’équipe et tenter de sauver ce qui peut être sauvé des meubles”, renchérit-il avec un brun d’espoir de voir son club ressurgir comme un phénix renaissant de ses cendres. Ce qui est lamentable, c’est la saignée continue chez le RC Seddouk, devenu par la force des choses un pourvoyeur de joueurs des clubs de la vallée dont les dirigeants ne quittent pas Seddouk à la recherche de jeunes talents, susceptibles d’apporter un plus à leurs formations et du bonheur à leurs supporteurs. Quant aux Seddoukois, ils continueront à défier les moulins à vent devant l’indifférence affichée à l’égard d’un monument sportif en voie de disparition, une disparition qui entraînera inéluctablement avec elle le rêve de centaines de sportifs amateurs.
“Où est la fierté des Seddoukois !”.
L. Beddar