L’environnement est tributaire de la conscience citoyenne

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L’état des lieux, lamentable, qui caractérise l’environnement en Kabylie, reste loin de figurer parmi les préoccupations majeures des pouvoirs publics, ni de la société civile, lesquels ont tendance à se focaliser sur d’autres projets de développement. Pourtant, ce dernier terme est aujourd’hui indissociable d’un autre qui lui colle à la peau, à savoir “durable”.

Autrement dit, il ne peut y avoir de développement durable sans prendre en considération les différents aspects liés à la protection de l’environnement.

Ainsi, à l’heure où sous d’autres cieux, on lutte en parallèle contre la pollution et la dégradation du milieu environnemental immédiat, chez nous on éprouve toujours du mal quand il s’agit de trouver les mécanismes capables d’initier des opérations allant dans ce sens : lutter contre les différentes atteintes à Dame Nature. Dans la circonscription de Maâtkas, à l’instar d’autres localités de la Kabylie, ce n’est un secret pour personne que la dégradation de l’environnement a atteint des proportions inquiétantes à la faveur particulièrement de l’absence d’une prise de conscience écologique chez la société civile, par exemple. Les collectivités locales qui peinent déjà à “ramasser” les déchets de la cité, avec souvent l’absence des moyens les plus élémentaires pour ce faire, se voient ainsi impuissantes de lutter toutes seules contre la dégradation de l’environnement. Bien entendu, il s’agit là d’une évidence si le citoyen ne s’y associe pas. Les décharges archaïques poussent ça et là, le rejet des eaux usées se fait très souvent directement dans les cours d’eau (oueds) en plus de l’incivilité avérée d’une partie de la population qui ne se soucie guère de l’écologie ni de l’écosystème qui se voit, par conséquent, de plus en plus ébranlé.

Aujourd’hui, il est de notoriété publique que beaucoup de cours d’eau sont pollués, que la faune sauvage se meurt dans une incroyable indifférence, sans que l’on ne daigne crier au scandale. La charge de l’environnement adoptée par les pouvoirs publics n’est apparemment que pure chimère, dès lors que la pollution a gagné même le milieu rural, alors que jadis ce phénomène se limitait aux grandes villes, telles que Alger et Oran.

En somme, il est impératif actuellement de se pencher en extrême urgence sur ce fléau dévastateur en mettant en place des mécanismes et des moyens à même d’en finir une bonne fois pour toute avec ce problème, ô combien nuisible pour la santé publique et l’écosystème.

Idir Lounès

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