Pour Fayçal Ben Hamouda, coordinateur des Patriotes dans la région de la Mitidja, la rencontre nationale des patriotes » vient suite à l’activité et la coordination entre les éléments du corps des Patriotes qui compte 80 mille éléments actifs, pour poser les véritables problèmes professionnels et sociaux liés à leur activité « , a-t-il déclaré tout en ajoutant que cette rencontre est un moyen pour » sensibiliser les autorités compétentes des problèmes dans lesquels végètent les Patriotes avec leurs familles » et ainsi briser le mur du silence qui se dresse autour d’eux, a-t-il estimé. Par ailleurs, et prenant acte de la rentrée sociale, le coordinateur des patriotes de la Mitidja appelle les autorités à trouver une solution » urgente à leurs revendications qui sont en osmose avec les promesses faites par les responsables d’institutions constitutionnelles « , a-t-il affirmé.
Le même responsable a assuré que d’autres rencontres entre les coordinateurs de wilayas sont programmées dans les jours à venir. Ces rencontres seront l’occasion pour discuter des différents problèmes d’ordre professionnels qui accablent cette catégorie de citoyens. Les coordinateurs de wilayas auront aussi à traiter d’autres problèmes telles que les erreurs professionnelles, l’âge, la garantie d’autres sources de revenus après » exclusion » des rangs des Patriotes. Ces exclusions jugées arbitraires par les Patriotes poussés au chômage sont survenues après une dizaine d’années de résistances contre les Hattab, Chebouti, Zouabri et leurs acolytes. Ces patriotes s’élèvent contre la décision d’exclusion qu’ils assimilent à une manière de les jeter en pâture sans ressources et sans armes pour faire face aux multiples menaces émanant de terroristes qui leurs promettent vengeance.
Avec un air teinté de désespoir, le coordinateur a déclaré que » la modique somme de 11 000 dinars qui constitue leur paie n’est pas versée depuis trois mois « . Malgré cet état de fait, le responsable des Patriotes de la Mitidja a ajouté que » leur activité de lutte contre le terrorisme se poursuit normalement « .
Ce même responsable considère que la situation chaotique qu’ils vivent ces dernières années est insupportable, du fait qu’ils sont confrontés, d’une part aux problèmes de manque de moyens afin de subvenir aux besoins de leurs familles et de l’autre, les ratissages et autres poursuites des groupes terroristes encore en activité. » Certaines opérations nous obligent à quitter nos foyers pendant de longues périodes, ce qui fait que nos familles nous toujours du mal à faire face aux aléas de la vie et surtout que nous ne sommes pas intégres à la sécurité sociale « , a-t-il regretté.
Devant cette situation difficile que vivent ceux qui ont permis à la République de vaincre les forces du mal, Fayçal Ben Hamouda plaide pour une » loi spéciale » destinée à garantir leurs droits les plus légitimes. D’autre part, ce même responsable appelle les autorités à prendre en considération leur apport dans la lutte contre le terrorisme durant les années sombres de l’Algérie.
Les autorités sont appelées à réviser leur politique vis-à-vis » des hommes debouts « , pour leur rendre dignité et considération notamment après tout ce qu’ils ont sacrifié à leur pays.
Mohamed Mouloudj