Les sommets de l’Afrique inaccessibles à la JSK

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Mais la réalité du terrain était tout autre. Dans le football comme dans tous les autres sports, il n’y a pas beaucoup de place pour la chance, et seule la réalité sur le terrain compte. Et comme la JSK avait déjà pris part à cette prestigieuse compétition avec le résultat que tout le monde sait, soit la dernière place de son groupe, on pensait que la direction du club avait tiré les enseignements nécessaires sur tous les plans afin de mieux préparer l’équipe pour une meilleure représentation. Pour le commun des supporters, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une qualification en demi-finale. Un pari qui a priori semblait dans les cordes des joueurs quand on sait que dans le groupe A, on trouve trois équipes qui n’ont jamais réussi à s’offrir le trophée et on trouve même une équipe libyenne qui effectue son baptême du feu dans cette prestigieuse compétition.  » C’est un groupe jouable et la JSK aura toutes les chances de se qualifier dans ce groupe « , prédisait Mahieddine Khalef, lors de son passage au forum d’Echibek quelques semaines avant le coup d’envoi de la compétition. Si l’ex-sélectionneur national avait fait ce pronostic, c’est qu’il avait des arguments. Pour lui, le fait que la JSK joue contre des formations de la même zone géographique et surtout dont les championnats sont presque de même niveau était de bon augure pour les Algériens.

Le premier match, la JSK ira le jouer en Libye contre la formation de l’Ittihad. Un match qui s’annonçait en faveur des hommes de Aït Djoudi, lorsqu’on sait que cette même équipe libyenne avait mordu la poussière une année auparavant au stade du 5-Juillet lors de la phase préliminaire sur un score-fleuve de 4 buts à 0. Défaits par la plus petite des marges dans un match où les Canaris ont plus géré que joué, une mini crise s’est vite installée dans la maison kabyle avec la montée au créneau de certains joueurs à l’image de Herkat et Hemani, qui n’ont pas hésité à tirer ouvertement sur leur entraîneur. Ce dernier qui avait senti un signe de lâchage de la part de son président, n’a pas tardé à jeter l’éponge. Mouassa est appelé en catastrophe pour préparer le match face aux FA Rabat. La victoire par deux buts à zéro a donné un brin d’espoir aux supporters qui ont quelque peu oublié le camouflet de Tripoli et recommençaient à caresser le rêve d’une qualification. Mais c’était juste une petite éclaircie dans un ciel en fait bien sombre, car deux semaines plus tard, tout le monde a constaté les dégâts d’une gestion au pifomètre d’une compétition autrement plus exigeante, face à l’ES Sahel.

Un match qui avait mis à nu les carences de l’effectif kabyle face à une équipe tunisienne qui les avait survolés. Le match retour est venu sonner le glas des Canaris qui ont joué le plus mauvais match de leur histoire à domicile, avec à la clé, une défaite par 2 à 0. Ce jour-là, tout le monde était unanime pour dire que ce n’est pas l’ESS ou l’Ittihad qui sont forts, mais c’est plutôt la JSK qui avait montré ses limites, car comment se fait-il qu’une équipe tunisienne qui met cinq buts aux Kabyles a été tenue en échec chez elle par l’Ittihad et les FA Rabat, deux formations que la JSK avait largement battues ? C’est à partir de ce constat que la direction kabyle doit tirer les meilleures conclusions afin de préparer la prochaine édition où la JSK est qualifiée en qualité de vice-champion d’Algérie.

C’est bien beau de dire que la JSK a fait un meilleur parcours que celui de la saison passée, en occupant…l’avant-dernière place, mais lorsqu’on fait une petite comparaison entre les adversaires de cette saison et ceux de l’année, passée, on se rend compte que la JSK a tout simplement reculé.

A.C.

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