Tasga, un village qui veut sortir de l’oubli

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“Notre village, comme tous les villages kabyles, souffre de multiples problèmes. L’exode rural qui est une des réalités de notre commune, suffit à lui seul à nous renseigner sur les conditions de vie lamentables de notre population. Il n’est pas nécessaire d’être grand clerc pour trouver à quels types de problèmes font face les citoyens.

Ils ont pour noms : eau, transport, chômage, réseau routier, enlèvement des ordures…”. Mohand Saïd Madouri, un habitant de Tasga, cite dans une longue litanie, le chapelet des soucis qui taraudent aussi bien son village que les autres villages kabyles. Il veut que les choses bougent, changent, s’améliorent dans son village, un village qu’il dit, être le plus grand du douar Ikedjane. Tasga, à l’image de tous les villages de la commune de Tifra, est confrontée à des problèmes liés aux conditions de vie très difficiles avec lesquelles il veut en finir rapidement et offrir aux générations futures un environnement plus sain, plus prospère, un environnement qui poussera les énergies juvéniles au labeur et à la créativité.

Car en effet, qui peuvent donner aujourd’hui nos villages à notre jeunesse ? Peu de choses, point de cinés, point de théâtres, point de musées, point de bibliothèques, point de salles de sport, point de… Bref, un no man’s land culturel et intellectuel qui ne génère qu’une unique pensée : l’envie de partir. “Le gros des problèmes peut être pris en charge, pour peu que la volonté existe.

Car cela ne demande normalement ni gros budget ni énormes efforts et notre population est toujours prête à apporter son concours par des travaux de volontariat”, nous déclare Mohand Saïd. Bétonnage des ruelles du village, création d’un accès pour le cimetière Ighil n’Tala, création d’une décharge publique, réfection des canalisations vétustes du réseau AEP, bitumage du tronçon routier allant vers Alma… Voilà quelques doléances que la population aimerait voir être rapidement prises en charge.

Boualem B.

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