Pas moins de quatre partis politiques commencent à se préparer dans la commune de Maâtkas en prévision des élections municipales annoncées pour le 29 novembre. En effet, si certaines formations en pleine prospection des compétences et personnalités de la région aux fins de les enrôler dans leurs listes, leur travail se fait d’une manière, très discrète, d’autres en revanche commencent à afficher leur ambition par l’organisation d’activités politiques et organiques. C’est le cas, par exemple, du Rassemblement national démocratique, le RND. En effet, implanté dans la circonscription tout récemment à la faveur des élections partielles, la formation d’Ahmed Ouyahia qui a décroché deux sièges au niveau de l’APC vient de clore deux jours de portes ouvertes au niveau de la Maison de jeunes locale. Une activité loin d’être fortuite. Surtout que le RND ne veut plus jouer le rôle d’outsider dans la prochaine échéance électorale. Pour ce faire, les militants de ce parti ont invité Dr Stiel, député à animer une conférence-débat intitulé : le RND, force de développement. Chez l’ex-parti unique, le FLN en question l’heure est plutôt à la discrétion surtout que dans ce parti qui est arrivé en tête durant les législatives du 17 mai, ce ne sont pas les ambitions qui manquent.
Plusieurs potentiels candidats tentent de ramener à leurs causes le maximum de militants. Une réunion organique est prévue ces jours-ci pour calmer les ardeurs des uns et des autres et surtout plaider pour une union de toutes les tendances FLN et dissiper ainsi les malentendus et les différences. C’est le Mouhafedh en personne qui est intervenu pour instaurer du calme dans la maison FLN de Maâtkas, l’un de ses réservoirs électoraux dans la wilaya de Tizi Ouzou. C’est dire que l’un des favoris à la prochaine course électorale aura toutes les peines du monde à confectionner sa liste de par l’embarras du choix qu’il aura à affronter et surtout face à ces petits déchirements internes que vit la kasma locale. Pour l’opposition, place également à la prospection de candidats. Au RCD, absent, pour mémoire, depuis le scrutin municipal du 10 octobre 1997, on ne ratera certainement pas l’occasion de se redéployer pour faire le plein et éventuellement avoir la majorité dans ce fief du plus vieux parti d’opposition qui a subi une vraie hémorragie dans la commune après la démission à la fois de l’actuel P/APC (devenu indépendant) et le premier secrétaire de la section, vite remplacé par les militants.
En tout état de cause, tout pronostic demeure à l’heure actuelle impossible, et, nul n’est en mesure de parier sur aucune formation capable de rafler la majorité dans cette APC tant convoitée par tous les partis politiques, d’autant que rien n’exclut l’entrée en scène de listes indépendantes jamais présentes auparavant dans aucun scrutin à Maâtkas.
Idir Lounès