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La constance des uns et les illusions des autres

On aura beau tenter avec plus ou moins de pertinence de faire la part des choses, entre la démarche de réconciliation nationale et ses ennemis dont ceux de l’ex-GSPC affiliés à Al Qaïda qui ont visé jeudi la personne du chef de l’Etat, il n’en demeure pas moins que ce n’est ni les  » laïques « , ni quelque obscur clan du système ou autres qui s’en sont allés jusqu’à presque réussir l’assassinat du Président algérien, mais bien des islamistes.

Ceux-là mêmes auxquels, en fait, l’on persiste toujours à tendre la main en vue d’un illusoire repentir et qui pour toute réponse lancent leurs bombes humaines contre les symboles les plus constitutifs de l’Etat et de la République.

Comment peut-on encore fonder quelque insensé espoir sur des velléités mêmes de repentir de la part de ces terroristes, au moment où ils nous prouvent à chacune de leur action que loin d’être des  » égarés « , ils se révèlent de redoutables planificateurs pour des objectifs politiques très précis.

Quel pauvre et simple illuminé trompé par on ne sait quel gourou du coin, irait réussir à se doter de kamikazes algériens et ne penser qu’à des cibles aussi stratégiques que le Palais du Gouvernement, des commissariats, des brigades de gendarmeries…et le must du must le Président de la république himself !

Quel pauvre diable d’égaré ou autre organisation dont on minimise autant que possible la portée…en réponse à chacun de ces attentats, aurait cette capacité de profiter de la médiatisation de chaînes étrangères à forte audience et quand bien même mal intentionnées ?

En fait, la situation est à ce point inédite et si grave que le chef de l’Etat et son ministre de l’Intérieur, ont dû désigner les commanditaires de l’attentat du jeudi, et certainement ceux du même acabit survenus précédemment, hier encore à Dellys, à des niveaux externes, soit des parties étrangères dont les intérêts seraient en contradiction avec la réémergence de l’Algérie sur la scène internationale.

C’est dire en fait, que l’islamisme armé ici et ailleurs, celui qui use de ses kamikaze en Algérie, a largement évolué par rapport aux années 90 autant au niveau de la méthode que de l’organisation.

Il est plus que jamais internationaliste et ne répond à aucun autre centre de décision que celui auquel il a prêté allégeance.

Pour peu que l’on admette enfin cette évidence, plus rien ne justifierait que l’on continuât encore à nourrir des illusions quant à quelque disposition de repentir des terroristes. Au contraire, tout plaide pour une lutte résolue et intransigeante militaire et politique contre l’islamisme armé qui a répondu à la magnanimité de l’Etat par une tentative de  » régicide « .

H.O.

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