Nouvelle stratégie pour des prisons modernes

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Cet avant-projet a été élaboré lors d’une visite de deux spécialistes britanniques en la matière, venus pour présenter des solutions afin de réaliser la réforme pénitentiaire. Il s’agit de Landi Brekly et de Alester Bailey qui sont en visite de travail depuis le 1er septembre et ce, jusqu’au 12 du même mois. Durant leur séjour en Algérie, ils ont pu visiter trois institutions pénitentiaires et donc, évaluer les réformes actuelles dans ces institutions tout en observant le degré de leur adéquation aux normes internationales. Lors d’une conférence de presse animée, hier, à Ben Aknoun, l’un des deux spécialistes britanniques a indiqué que cette stratégie serait appliquée en plusieurs étapes, à l’horizon 2010 à 2012 ans. Parmi les défis qui ont été lancés, dans le cadre de la réforme pénitentiaire, la construction de prisons similaires aux prisons modernes tout en respectant les droit de l’Homme. Ce n’est pas le seul problème que rencontre les prisons algériennes. Le surpeuplement qui est un problème international, est également l’un des problèmes majeurs dont souffrent nos prisons. Le spécialiste britannique a indiqué que tous les prisonniers ne représentent pas un danger pour la communauté. A cet effet, cette catégorie de détenus ne doit pas être emprisonnée, bien au contraire, on doit les faire travailler au profit de l’intérêt général sans pour autant les mettre en prison. Des textes du code pénal, ajoute-t-il, doivent être révisés afin de donner une chance aux prisonniers de faire leur réinsertion dans la société.

Par ailleurs, M. Felioun a souligné qu’un projet de construction de 13 institutions pénitentiaires dont la capacité est de

19 000 lits est en cours. La cellule personnelle sera d’une superficie de 29m. Quant aux cellules collectives, elles seront occupées par 10 personnes et chaque une d’elles aura droit à 07m. Dans ces nouvelles prisons, les détenus seront triés selon l’âge, les antécédents judiciaires notamment selon le degré de danger que peut représenter le prisonnier.

Le spécialiste britannique a, en effet, affirmé que l’infrastructure déjà existante ne satisfait pas les besoins des prisons notamment en ce qui concerne les loisirs et les sanitaires. Par contre, la couverture médicale est parmi les meilleures, sans oublier le domaine de l’enseignement et de la formation professionnelle qui ont donné leurs fruits. Il a ensuite ajouté que l’infrastructure a fait preuve de beaucoup de progrès réalisés dans le domaine. Il y a des domaines très développés, d’autres qui sont peu développés ainsi que des domaines paupérisés.

Samira Oulebsir

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