Bilan de l’acte brutal : Deux (02) morts et huit (08) blessés dont un grièvement.
L’attentat s’est produit à 17h 30 a-t-on précisé. Six policiers étaient adossés au mur de leur cantonnement, lors qu’ils furent surpris par une forte déflagration.
Dissimulé dans un sac en plastique et déposé selon toute apparence parmi des immondices, l’engin infernal a été actionné à distance à l’aide d’un téléphone portable par des relais de l’ex-GSPC. Deux policiers sont morts sur le coup, alors que trois autres ont été blessés dont un motard amputé d’une jambe. L’explosion blessera cinq autres civils habitant l’immeuble voisin de Geni-Sider. Le moment de panique passé, on accourait de partout pour secourir les blessés. Sous escorte, les victimes furent rapidement évacuées par les services de la Protection civile vers l’unité médicale d’urgence du chef-lieu de wilaya. Parmi les huit blessés, trois seront transférés au cours de la même soirée vers l’hôpital de Zemirli à El Harrach. L’on assure que leurs jours sont hors de danger. Mais l’attentat d’avant-hier ravive les craintes de la population. En cette deuxième soirée de ramadhan, les ruelles jouxtant le périmètre ciblé étaient pratiquement désertées. On venait de vivre un cauchemar. Emouvant témoignage d’un riverain : “De nombreux citoyens attendaient à la station de fourgons aménagés jouxtant le commissariat, quand l’explosion s’est produite”. Une épaisse fumée a recouvert les lieux, mais juste après on voyait des corps gisant dans une mare de sang, et un autre qui avait la jambe droite arrachée alors que d’autres se tordaient de douleur”. Images d’horreur et de désolation, presque similaires à celles de l’attentat-suicide perpétré, neuf jours auparavant au centre-ville, de Batna, à l’occasion de la visite d’inspection du chef de l’Etat. Cette attaque sera suivie deux jours après, par un autre attentant kamikaze contre une caserne de la Marine nationale à Dellys avec un bilan effroyable, qui a frôlé, selon les dernières informations, 40 morts et plus de cinquante blessés.
La moindre brèche est ainsi exploitée par l’ex-GSPC, c’est un euphénisme de le rappeler, pour semer la mort parmi la population. La situation demeure inquiétante particulièrement à Boumerdès où l’on dénombre depuis juillet dernier au moins 45 morts et plus de 100 blessés. Les forces de sécurité ont, dans le même temps, heureusement déjoué deux autres attentats à l’explosif à Tidjelabine. Et ce, en plus des opérations de ratissage ayant permis en moins de deux mois, la neutralisation de six terroristes et le démantèlement d’un réseau de soutien à l’ex-GSPC à l’est de Boumerdès.
D’autres offensives contre les fiefs de l’islamisme sont imminents, a-t-on affirmé.
Salim Haddou