Une réponse qui ne fait qu’appuyer la position prônée par l’état-major de la Sonatrach. Un litige ayant trait à la résiliation du contrat d’exploitation du gisement gazier de Gassi Touil, qui a fait réagir les plus hautes sphères du secteur du gaz de l’Ile Ibérique, et qui a fait les choux gras de la presse des deux pays.
En effet, la partie algérienne, soit Sonatrach- a décidé la semaine passée de résilier le contrat qui la lie avec une société espagnole. Intervenant hier sur les ondes de la Chaine III de la Radio nationale, le ministre de l’Energie et des Mines, n’est pas allé avec le dos de la cuillère, pour indiquer que la résiliation unilatérale ne reflète en aucun cas un règlement politique, comme le prétendent ainsi bien, quelques milieux occultes espagnols. » Non, il n’y a jamais eu de problème, ni politique ni autre avec l’Espagne », note Khelil. Et d’ajouter que les véritables raisons ayant poussé les dirigeants de Sonatrach à mettre fin au contrat sont au nombre de trois. Il s’agit, selon Khelil, du problème du gazoduc Medgaz. Les autorités espagnoles, pour rappel, ont élaboré une loi empêchant Sonatrach de commercialiser le gaz qui lui revenait dans le projet Medgaz en Espagne, et en lui limitant son actionnariat dans le gazoduc. Toujours selon Khelil, le deuxième problème a trait au gisement de gaz de Gassi Touil. « C’est une affaire strictement commerciale », dément l’invité de Souhila El Hachemi.
Ce projet, renchérit le ministre de l’Energie, a été offert en appel d’offres international, et il devait se terminer en novembre 2009. Ayant constaté, a-t-il ajouté, que Repsol-Gaz Natural ne peut pas tenir ses engagements, Sonatrach a décidé de résilier le contrat en question, et ce après avoir déjà engagé des discussions.
Le troisième et dernier litige espano-algérien, concerne le prix du gaz naturel commercialisé par Sonatrach en Espagne. En effet, la compagnie algérienne avait demandé, en 2005 de réviser les prix appliqués et ce à la faveur de la hausse des prix de l’or noir. » C’est une décision qui pourrait affecter le consommateur espagnol, mais c’est un problème d’offre et de demande », a-t-il souligné, précisant que les négociations sur ce sujet sont, à présent en cours. Sur un autre chapitre, le ministre de l’énergie, qui préside à partir de 2008 la toute puissante OPEP, a rassuré les auditeurs au sujet du volume de réserve de pétrole de l’Algérie. » Actuellement, nos réserves sont au même niveau ou un peu plus qu’en 1971. » a-t-il tranché. Preuve en est les récentes et nombreuses découvertes des puits. « Nous avons de bonnes réserves et personne ne peut dire aujourd’hui combien il nous reste car nous ne les avons pas encore toutes découvert ».
A une question relative, au nouveau quota que l’Algérie compte exporter, le futur premier responsable de l’OPEP, fera savoir qu’il sera de l’ordre de 1 450 000 barils par jour. En termes de rentes, Chakib Khelil, dira que l’Algérie a enregistré l’exercice écoulé une recette avoisinant les 54 milliards de dollars.
Salah Benreguia