10 mois de prison contre le patron et ses employés

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Ils étaient poursuivis pour utilisation d’armes à feu et blessures involontaires contre quatre personnes. L’affaire remonte au 25 avril 2001, en pleine effervescence de la rue kabyle ayant suivi l’assassinat du jeune lycéen, Massinisa Guermah, dans les locaux de la gendarmerie de Béni Douala.A Boghni, ce jour-là, les manifestants avaient organisé une marche populaire qui devait emprunter le lieu où est érigé l’hôtel. Arrivés à hauteur de celui-ci, les marcheurs avaient été surpris par des tirs à l’arme à feu provenant de l’établissement Tiniri, causant la blessure à quatre manifestants.Avant-hier, les mis en cause ont nié les faits qui leur ont été reprochés. Le réquisitoire du représentant du ministère public a été sévère à leur égard, en demandant la condamnation du patron de l’hôtel, Mohamed H. M. à six ans de réclusion criminelle pour détention d’arme sans autorisation et à cinq ans de prison ferme contre son fils Ahmed H. M., et les deux agents de sécurité de l’établissement, Ahmed H. et Hamid A., pour utilisation d’armes à feu contre la foule.Durant sa plaidoirie, l’avocate des prévenus a demandé la relaxe pour ses mandants. Elle a insisté que l’arme qui était en possession du propriétaire lui avait été offerte par la police de Boghni après que son ancienne arme qu’il détenait légalement lui ait été confisquée par des terroristes ayant opéré une incursion dans son établissement quelques mois plus tôt. Et c’est la thèse terroriste qui sera ensuite mise en exergue par l’avocate au profit des autres accusés.Ces derniers, a-t-elle avancé, ont remarqué la présence des terroristes qui auraient infiltré la marche, incitant les agents de sécurité à tirer des coups de sommation. Selon l’avocate, ce sont les terroristes qui avaient ouvert le feu en direction des vigiles de l’hôtel et qui avaient touché les manifestants, leur causant des blessures.Après délibérations, le tribunal a requis dix mois de prison ferme contre tous les prévenus qui ont déjà purgé presque la totalité de leur peine en détention provisoire. Ils seront remis en liberté dans dix jours.

M. A. T.

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