Pas de hausse des tarifs en vue

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C’est ce qu’a déclaré Rahyal Mustapha-Karim, secrétaire général au ministère des Ressources en eau (MRE) lors de la conférence de presse qui s’est tenue pour l’annonce de la tenue du 1er Salon international des équipements et services de l’eau, du 20 au 23 juin, à la Safex. “Les tarifs de la consommation d’eau appliqués actuellement sont loin des prix réels”, soulignera le responsable du MRE. Le prix réel est de 22 DA le m3, contre 12 DA actuellement, précisera-t-il. Cet écart de 10 DA c’est l’Etat qui le supporte. Selon les explications fournies, les investissements sur les équipements et les infrastructures consentis par l’Etat n’est pas ressenti au niveau des ménages et autres utilisateurs. C’est un choix politique. Dans les autres pays, le coût de l’eau est totalement couvert par le consommateur”, dira-t-il encore. Il convient donc de signaler que les augmentations des tarifs de l’eau entrées en vigueur au début 2005, “ne font que réduire la différence entre les deux prix”. Pour le SG du mre, il s’agit d’équilibrer les coûts. Sur le même thème, il a tenu à préciser que le partenariat qui lie le ministère à l’entreprise française La Suez des eaux, pour la gestion de la distribution de cette ressource dans la wilaya d’Alger, n’aura “aucune incidence sur les prix”. “Cette entreprise aura à charge de mettre à niveau le réseau et rationnaliser la gestion en prenant en charge le transfert des technologies”, dira-i-il encore. Et d’ajouter aux plus insistants des journalistes qu’“il ne s’agit ni d’une privatisation ni d’une concession, mais d’une gestion déléguée”. Par ailleurs, il passera en revue les différents projets réalisés ou en cours de réalisation ou de lancement dans le secteur de l’eau.Ainsi, l’on saura que la station de dessalement d’eau de mer d’Arzew (Oran) produira de l’eau potable dès août prochain. Cette station est d’une capacité de plus de 22 000m3/J. Il annoncera également que 12 stations de dessalement (dont celle d’El Hamma qui est d’une grande capacité) seront construites sur le littoral algérien. Leurs capacités varieront de 50 000 à 200 000m3/J. “Le but est d’arriver à produire 1,4 million m3/j d’ici 2009”, révélera le conférencier.Autre mode de production de l’eau : le traitement des eaux usées. Sur ce chapitre, le SG du MRE dira que 20 stations d’épuration seront réalisées, 20 seront remises en état, et 20 autres feront l’objet de l’exploitation après entretien. En tout, 62 stations seront opérationnelles à l’horizon 2009, pour produire 100 millions durant les 5 prochaines années. Invité pour la circonstance, le chef de la mission économique de l’ambassade de France en Algérie accentuera son intervention sur les bonnes relations bilatérales entre l’Algérie et la France, et évoquera la forte participation française au prochain salon : “Le secteur de l’eau en Algérie est au cœur du mémorandum signé entre les deux pays”, dira ce dernier. Pour lui, ce premier salon est une opportunité pour les entreprises françaises pour “nouer des alliances et élargir le champ de coopération dans ce secteur, pour les sociétés françaises”. Organisé par la société française Pollutec, l’ASTEE, le MRE et la mission économique de l’ambassade de France en Algérie, ce premier salon verra la participation de 200 exposants, dont 60% sont issus de 11 nationalités.

Elias Ben

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