Les labours semailles lancés

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l Si les années précédentes à ce moment précis, déjà les plants de pommes de terre commencent à pousser, cette année, il n’en est rien. Les maraîchers sont inquiets. La mauvaise récolte de la saison dernière les a découragés. “Avec le prix de la semence, je peux vous dire que personne ne peut s’aventurer même à planter un hectare. C’est un recul net. Pouvez-vous accepter de payer un quintal à dix-huit mille dinars, c’est-à-dire cent quatre vingt dinars le kilo ? C’est insensé ! ”, nous a déclaré un maraîcher reconverti en céréalier. Avec toutes ces contraintes, on ne compte que deux maraîchers qui tentent de braver tous les aléas. “Je sais que c’est une aventure, mais je n’ai pas peur”, nous a répondu l’un de ces “aventuriers”. L’année passée, toutes les plantations de pommes de terre ont été ravagées par le mildiou en dépit des soins qui leur ont été prodigués par les maraîchers. Depuis près d’une semaine, les céréaliers ont commencé la préparation des terres. “Il ne faudrait pas attendre la date officielle fixée pour le premier octobre. Nous sommes prêts à nous investir dans ce créneau”, dit un céréalier qui compte beaucoup sur les aides du FNDRA. Pour lui, la vallée de Draâ El Mizan constitue un atout pour le développement des cultures céréalières. Etant connaisseur dans ce domaine, notre interlocuteur ajoute que tout dépendra aussi des conditions climatiques. “Même pour ce genre de culture, il n’y a pas seulement l’itinéraire à suivre, c’est-à-dire les différentes étapes, mais respecter cela est lié à la pluviosité”, nous a-t-il expliqué. Les agriculteurs de la région ont accueilli avec joie et optimisme les pluies automnales tombées au bon moment. “Si tout va bien, la saison s’annonce normale. Car, la terre commence à se rafraîchir après cette quantité de pluie tombée durant cette première quinzaine de septembre. Espérons que le reste de l’année sera prolifique”, a conclu ce céréalier ayant répondu à nos interrogations. Du côté du consommateur, c’est tout à fait une autre vision. “Si nos maraîchers ne sont pas aidés par les pouvoirs publics, la pomme de terre coûtera encore plus cher que cette année”, estime un citoyen qui nous a avoué qu’il a acheté le kilo à dix dinars au début des années 2000.

A. O.

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