Danger, mosquées sous influence

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Ni les prêches des imams ni la destination des fonds de la zakat ne sont contrôlés et gérés par son ministère, a-t-il clairement affirmé ! Les lieux du culte sont donc confiés et en toute confiance aux imams, ceux-ci étant des  » messagers de Dieu  » et donc exempts de contrôle selon la perception du ministre. Et quand bien même l’imam faillirait, ce ne serait qu’une  » faute professionnelle  » qui ne nécessiterait pas que l’on surveille tous ses autres collègues. Seulement voilà : une  » faute professionnelle  » commise par ce type de fonctionnaires pourrait conduire à l’irréparable, à l’instar de la  » faute  » imputée à l’imam de la mosquée d’Apreval qui a généré mort d’hommes.

La réplique qu’a jugé bon de faire M. Ghlamallah à ce propos est tellement boiteuse que l’on se demande si lui-même y croit vraiment.

Il a en effet soutenu que d’une part l’endoctrinement ne se faisait pas à l’intérieur des mosquées mais à l’extérieur et que l’affaire de l’imam de Kouba est connue de longue date par son département et qu’à ce titre elle a été prise en charge. Il y a donc bien un précédent d’une grave, très grave faute professionnelle d’un imam prosélyte au profit de la subversion terroriste.

Quand bien même cela ne constituerait qu’une exception aux yeux du ministre du culte, quelles garanties et mesures pour que nos mosquées soient prémunies de ce type d’erreurs non moins fatales. Le ministre des Affaires religieuses n’en a communiqué aucune ce samedi.

Il n’y aurait pas lieu de le faire, a-t-il suggéré, dans la mesure où le contexte d’aujourd’hui n’est plus celui des années FIS, qui avait transformé les mosquées algériennes en véritables conseils de guerre. Comment peut-il en être certain à un moment où les sirènes de la subversion intégriste à l’échelle mondiale sont savamment relayées en Algérie par une ou des organisations terroristes lesquelles il est évident sont dotées de réseaux de propagande dont les membres sont traditionnellement connus pour affectionner les lieux de cultes dans lesquels à titre divers ils mènent leurs actions d’endoctrinement. Et si ce n’est pas à l’occasion d’un prêche, cela peut bien l’être au cours d’une sympathique  » halqa  » entre frères ; entre autres… Mais ces risques réels ou potentiels qu’encourent nos mosquées, Ghalamallah ne les reconnaîtra pas, et pour cause, son département à lui seul ne saurait surveiller les dizaines de milliers de mosquées essaimées à travers le territoire national, dans un pays dont l’Etat se veut le dépositaire d’une religion que lui disputent les oppositions islamistes de toutes obédiences.

Ces oppositions dont les plus radicales d’entre elles, soient celles de connivence avec le terrorisme, dont on suspecte même qu’elles seraient financées par l’argent de la zakat…sans que le ministre du culte ne soit parvenu à le démentir.

H.O.

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