A l’instar de beaucoup d’autres communes déshéritées, Assi Youcef souffre de l’absence du foncier, lequel manque met un frein à plusieurs pans de son développement.
Certes, ce n’est pas les projets qui manquent mais la faisabilité de réalisation de ceux-ci une fois acquis. Dépourvue de toute assiette foncière, la commune bute sur le problème de l’expropriation, qui n’arrange pas toujours les affaires de la municipalité quand les propriétaires des terrains ciblés font parfois la sourde oreille quand ce n’est pas pire. Les conséquences sont souvent néfastes pour l’APC, mais toute la commune et la population en payent les frais. Que de projets ont été renvoyés sous d’autres cieux faute d’assiette foncière. Si les projets d’un troisième CEM et d’une bibliothèque sont retenus et seront réalisées prochainement, cela relève du miracle, sachant qu’ils ont échappé – particulièrement le CEM – à une énième délocalisation. La chance ne sourit pas toujours aux responsables locaux comme c’était le cas pour cette assiette, mise en vente par son propriétaire, les responsables des villages limitrophes ont en informé les services concernés lesquels n’ont pas laissé filer l’aubaine. Cependant, cela n’est pas toujours valable pour tous les projets, sachant que certaines enveloppes ne prévoient que la réalisation du projet ainsi que son étude, mais non l’indemnisation du propriétaire du terrain. Dans ce cas, une rallonge peut être demandée mais sans aucune garantie d’être accordée. C’est le cas de certains projets prévus actuellement. D’autres écueils auxquels est confronté l’APC, c’est l’attachement sans pareil des propriétaires à leurs terres, de surcroît celles qui portent les figuiers et les oliviers, ces arbres sacrés. C’est cette raison qui fait que l’APC ne peut prétendre, du moins à l’heure actuelle, à l’obtention des projets de siège d’APC, de bureau de poste, de maison de jeunes ou encore d’une polyclinique. Le feuilleton du terrain pour l’actuel lycée en est la meilleure illustration ayant généré des problèmes qui ont donné des sueurs froides aux membres du comité des villages et à certaines bonnes volontés. Dans une localité où le fait de s’opposer aux projets d’utilité publique sont légion et constitue la “fierté” de certains propriétaires, ces projets peuvent attendre. Au fait, à Mechtras, le terrain sur lequel est en train de se réaliser le nouveau CEM, a fait l’objet de don par son propriétaire. Bravo Monsieur !
S. A.
