l Les intenses activités culturelles qui caractérisent les nuits ramadhanesques d’antan à Tizi-N’Tleta, font partie des lointains souvenirs dans cette commune située à quelques encâblures du chef-lieu de daïra des Ouadhias. Même si l’installation récente de nouveaux lampadaires a donné une image vivante pour le chef-lieu communal, cela n’a guère empêché l’ambiance générale d’être morose. En somme l’animation ramadhanesque se résume ici à de modestes veillées au café maure du coin que se partagent les jeunes, autour d’une table, avec les problèmes quotidiens, et on discute de tout, des récentes informations sur l’obtention des visas vers le royaume britannique aux histoires très malheureuses des harragas en passant par les infos de la balle ronde, tous les sujets sont remis sur table pour être “débattus” en l’espace de quelques heures. Il faut dire que le chef-lieu de Tizi-N’tleta, ne dispose même pas à ce jour d’un foyer pour jeunes qui pourait accueillir des activités culturelles mais surtout qui aurait pu réanimer un mouvement associatif qui s’est mu dans une totale agonie ; même topo dans les différents villages que compte cette commune. A Aït Abdelmoumène qui était l’illustration d’un mode culturel vivant particulièrement à travers l’associaton Terbouche, le culturel s’est effacé progressivement du quotidien des citoyens pour laisser place à un vide culturel dont les effets négatifs commencent à se faire sentir surtout au milieu de la masse juvénile, car il est un secret de pollichinelle que le mouvement associatif peut prendre en charge ce segment important de la société en canalisant les efforts dans des activités culturelles porteuses. La maison de jeunes dudit village, est animée (heureusement) par des sportifs qui lui assurent un service minimum.
A. Z.
