Vers un conflit social dur

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Le ministre de l’Education, M. Benbouzid, a, en effet, exclu, ce dimanche à l’adresse de représentants syndicaux quelque révision que ce soit de la grille, ayant assuré que  » l’Etat ne révisera pas ce document qui a été adopté en Conseil des ministres… « 

Or, les syndicats autonomes de l’Education ne revendiquent rien d’autre comme préalable à la levée de leur mot d’ordre de grève prévue dès le 6 octobre prochain, que l’ouverture de négociations avec les pouvoirs publics autour de ce texte. M. Benbouzid lors de la réunion avec les représentants syndicaux du secteur, avec pour objet l’étude du statut particulier de l’enseignant, a tenté en vain de convaincre ses vis-à-vis que le niveau des augmentations ne pourront être mises en relief qu’avec la finalisation du statut particulier auquel la question des salaires  » est étroitement lié « .

L’UNPEF, a été parmi la dizaine de syndicats présents à cette rencontre, à refuser d’émettre la moindre proposition sur le statut tel que demandé par le ministre de tutelle. Pour son président M. Ider, un syndicat n’a pas vocation à proposer mais à négocier, avertissant qu’il n’était pas là  » pour débattre du recrutement des enseignants mais de la nouvelle grille des salaires (…), dont les augmentations ne dépassent pas les 15% « , a-t-il estimé. Autre son de cloche mais tout autant axé sur la critique de la grille des salaires celle de M. Meriane, du Cnapest, qui a considéré que les augmentations concédées par le gouvernement sont en déphasage avec la  » réalité sociale du citoyen et ne répondent pas aux aspirations des travailleurs de l’éducation « . Le premier responsable du Cnapest de menacer que  » puisque ni les autorités ni le ministre ne peuvent réparer cette injustice, nous allons mener des actions de protestation « . Signe de l’acuité du conflit entre les syndicats et le gouvernement la position de raidissement de la FNTE elle-même, affiliée à l’UGTA.

Pour la Fédération, les griefs à l’encontre du gouvernement sont de deux ordres :

le premier a trait à la démarche unilatérale de l’Exécutif dans l’élaboration de la grille des salaires, démarche dont il a  » profité pour annuler certaines primes « . Le second grief est relatif à la  » non prise en compte par la tutelle du projet de statut particulier élaborée par le syndicat, dont les recommandations continuent à être ignorées « , a-t-il dénoncé.

Tout en se préparant à l’éventualité d’actions de protestation à mener, la FNTE dit néanmoins ne pas s’inscrire dans celles que préconisent les syndicats autonomes, faute de convergences de vues.

H.O.

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