Les familles de fonctionnaires français quittent le pays

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Le regain de terrorisme qu’a connu le pays ces derniers mois, rappelle, étrangement la situation vécue durant la décennie noire. Ainsi, des familles de ressortissants et de fonctionnaires français ont rejoint l’Hexagone suite aux menaces qui pèsent sur ces résidents.

En effet, les fonctionnaires français de la société française Michelin, ont annoncé « le départ, en masse, de leurs familles de crainte d’être la cible du terrorisme », a indiqué une source proche des responsables de ladite société.

Selon, le chargé de communication à Michelin, cette situation est la même pour les autres sociétés françaises activant en Algérie, « Michelin a décidé de faire ainsi et de rapatrier ces familles pour des raisons de sécurité ». Par ailleurs, le même responsable a ajouté que « cette décision est prise en concertation avec les autorités algériennes et françaises » sans pour autant donner le chiffre exact de familles rapatriées, a souligné notre source.

D’autre part, le départ de ces familles est motivé par « les conseils reçus par ces familles de la part des services secrets français via leur représentation diplomatique à Alger », laisse-t-on entendre du côté d’autres sources au fait de la question.

A titre de rappel, l’attaque contre le véhicule d’une société française à Lakhdaria, le 21 septembre écoulé, serait la raison qui aurait poussé les responsables des sociétés françaises en Algérie à prendre de telles mesures.

Ces décisions sont intervenues non sans un impact sur le moral des fonctionnaires français en Algérie.

Selon d’autres sources, deux employés de la société « Aéroport de Paris » activant au niveau de l’aéroport Houari- Boumediene ont quitté le pays le mois passé sur ordre des services secrets français.

Selon la presse de l’Hexagone, les services de sécurité algériens et leurs homologues français auraient échangés des informations sécuritaires. Ces informations feraient état d’un plan terroriste visant à kidnapper ces deux fonctionnaires. Cette agitation terroriste contre les intérêts français en Algérie est alimentée par l’attaque contre le convoi de la société Razal à Lakhdaria.

Cet état de fait serait le point nodal des discussions lors de la visite de Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur à son homologue Michèle Alliot-Marie, ministre français de l’Intérieur, le 4 et 5 de ce mois en France.

Selon des indiscrétions, les pourparlers entre le ministre algérien de l’Intérieur et des responsables de la DST, ainsi que des responsables politiques français, auraient tourné autour de la menace terroriste qui pèserait sur les intérêts français en Algérie, car, d’autre part, les responsables français craignent des attaques ou des enlèvements qui cibleraient leurs ressortissants.

De son côté, Yazid Zerhouni a indiqué à ses homologues français que « la situation sécuritaire qui prévaut en Algérie n’est pas celle des années 90 et que l’Etat algérien a mis en place un dispositif sécuritaire renforcé afin de palier toutes velléités de nuisance envers les étrangers ». Par ailleurs, Zerhouni a expliqué que les services de sécurité algériens sont en mesure de détecter toutes agitations dans ce sens.

Les services français avaient indiqué que la crainte de ce genre d’attentat est motivé par les menaces émises par l’état-major d’El Qaïda au pays du Maghreb, car selon eux, l’attaque de Lakhdaria répondrait à cette logique, ont-ils expliqué.

M. Mouloudj

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