“Elle serait l’œuvre d’importateurs indélicats qui, pour rentabiliser leurs affaires et mettre du beurre dans les épinards, ne s’embarrassent pas de mettre des bandeaux verts sur les vignettes de médicaments qui ne figurent pourtant pas sur la nomenclature des spécialités pharmaceutiques remboursables”, suppute un pharmacien, au sujet de ce que d’aucuns parmi les professionnels de la santé, qualifient de tromperie sur la marchandise.
Des médicaments à l’instar de Histagan (antihistaminique), Tanakan (vasodilalateur) ou Boroclarine (antiseptique oculaire) qui se déclinent sous leurs dénominations commune internationale (DCI) ne sont pas remboursables en dépit du bandeau vert oblitérant leurs vignettes. “A quoi bon instaurer ce code des couleurs pour ensuite le fouler aux pieds ?”, s’interroge interloqué, un assuré qui découvre, à sa désolante surprise que Dudrex, un médicament anti hypertenseur ne figure pas sur la fameuse nomenclature. Parfois, la forme et le dosage du médicament remboursable ne correspondent pas à ceux portés sur la vignette, et ne coïncident pas à ceux imprimés sur l’emballage. Si ce n’est pas un marché de dupes, ça y ressemble fort !
Trop d’errements en tous cas, qui battent en brèche l’argument somme toute farfelue d’un responsable de la CNAS qui attribue ces anomalies à répétition à “des erreurs dans la gestion des fichiers”.
Par ailleurs, la nouveauté cette année réside dans le fait que le remboursement de certains médicaments comme Clopidogrel (cardio vasculaire), Adapalène (dermatologie) et Telithromycine est soumis à des conditions précises. Par exemple, le remboursement du vaccin antigrippal concerne les seuls assurés sociaux et ayant droits à risques élevés de complications de la grippe tels que les personnes âgées de 65 ans et plus, les adultes et enfants atteints de pathologies chroniques pulmonaires, cardiaques, rénales, métaboliques, neuromusculaires et ceux souffrant d’accident cérébral invalidant.
Pour le diazepam (tranquillisant), un accord préalable de la CNAS est nécessaire pour le remboursement au delà de 12 semaines consécutives de traitement.
Nacer Maouche