Une joie pour les enfants, un cauchemar pour les parents

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Si pour les enfants la fête l’Aïd qui approche est synonyme d’amusement de rire et de joie car ils auront à déguster les gâteaus préparés avec beaucoup de soins par leur maman, à eterenner les jouets choisis chez le vendeur installé au coin de la rue et à étrenner les beaux habits acheté pour l’occasion pour les parents en revanche, la fin du mois de ramadan s’apparente à une véritable épreuve tout aussi difficile à passer que le ramadan lui-même vu que le prix des choses qui font la joie des enfants ont, à l’image de tout le reste d’ailleurs, augmente de plusieurs crans avec cette année sans que les salaires n’aient suivi aussi la courbe des ascensions pour autant.

L’on a demande s’il arrive parfois à ceux qui sont au se commencede pays de prendre un stylo et une feuille de papier et de calculer s’il est matériellement possible à une paire de feuille moyenne, mettons de cinq personnes de vivre décemment le mois du ramadhan avec un salaire de 12 000 DA. Avec un salaire de 400 DA par jour où est la part de viande qui 550 DA le kg, des légumes dont la pomme de terre à elle seule coûte 70 DA, les courgette à 60 da haricots à 60 DA la pant de pait dans ces 40 DA et celle des charges locatives du loyer du l’habillement et du transport.

Déjà en période normale, celui-ci relève de la de boucler correctement la fin du mois. Et si par miracle notre père de famille réussit malgré tout à mettre quelque économies de côté, celles-ci sont vite englouties au plus au la deuxième semaine du ramadhan. Et alors qu’il a toutes les peines du monde assurer plus ou moins valablement les dernières chorbas, la voilà qu’il est contrain ce vaillant père de famille faire à d’autres défis, c’est-à-dire aux dépens de la fête l’Aïd, qui sont carrément au dessus de ses forces.

Depuis l’entame de la dernière décade du ramadhan, sa femme n’a de cesse de lui rappelé qu’il était temps d’acheter les produits nécessaires à la préparation des gâteaux sans lesquels l’Aïd ne serait pas une fête parce qu’elle ne pourrait ni recevoir des parents et des amis ni leur rendre visite.

Elle lui établit une liste dont entre autres, la farine à 35 DA, les cacahuètes à 230 DA le kg les noix de coco à 170 DA le kg en plus des différents sucres, de la margarine de la vanille et des arômes.

L’Aïd approche, il faut des habits neufs pour les enfants, il en a trois agés de huit, dix et quinze ans. Trois soirs de suite, après l’Iftar, il sort se renseigner sur les prix des vêtements ses estimations de dépense vont de 2 500 à 3 500 DA par enfant, soit un total de 9 000 DA pour trois tee shirt et trois pantalons.

Il n’a pas cette somme, mais il est toujours possible de trouver une solution par la formule des mensualités.

Et quand il pense avoir résolu son problème voilà que le cadet exige une paire de Nike à 7 000 DA pour lui tout seul. Quant au repas de l’Aïd, il coûtera toujours selon les estimations de notre courageux père de famille deux kg de viande à 550 DA le kg, 500 g de viande hachée à 200 DA le kg un choux vert à 200 DA pour l’inévitable dolma et éventuellement un melon ou une pastèque au moins 100 DA.

Sur se feuille de papier notre père de famille a trouvé qu’il faut au moins trois fois son salaire pour couvrir décemment les dépenses de ramadan et celles de l’Aïd.

B. Mouhoub

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