Le choix du lycée n’était pas fortuit. Il s’agit pour les organisateurs de sensibiliser les jeunes lycéens de Bab El-Oued qui sont en proie à la drogue et autres dérives de tous genres. Au cours des activités, les organisateurs ont tenu, chacun de son côté, à faire le lien existant et immuable entre la délinquance et l’activité terroristes.
Après la diffusion d’un documentaire portant sur le tas d’infractions que commet le drogué en situation de manque, allant du vol à l’agression et même à l’atteinte à la pudeur au sein de la famille, les organisateurs ont, tour à tour, insisté sur le rôle majeur de la prévention, notamment dans les milieux scolaires. Par ailleurs, et abordant le cas des kamikazes qui se sont explosé ces derniers jours, respectivement à Dellys, faisant une trentaine de morts et autant de blessés et à Batna, contre le cortège présidentiel, La psychologue de la Sureté de daïra de Bab El-Oued a insisté sur la place prépondérante des services de sécurité, tous corps confondus, dans la lutte contre la drogue et, surtout, l’assistance et l’aide aux personnes droguées.
Sur un autre volet, les orateurs ont expliqué la relation entre la petite criminalité et le recrutement dans les rangs des phalanges terroristes. Pour les spécialistes des services de sécurité, les terroristes exploitent la misère sociale des jeunes pour les enrôler dans leur machine de mort. Ils s’agit pour les terroristes de les manipuler à des fins toujours non avouées, comme la guerre en Irak, pour se retrouver, en fin de parcours, en train de guerroyer contre leurs frères et sœurs. Cette manipulation obéit à plusieurs créneaux, toucher le côté subversif des jeunes croyants, en se basant sur l’explication erronée des textes sacrés, ou, sur le côté drogué des adolescents.
D’autre part, les organisateurs de la journée de sensibilisation sur la drogue et la délinquance, assistés par un représentant du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, ce dernier a basé son intervention sur le danger imminent des « fausses fetwas », servies par les terroristes aux jeunes garçons. L’imam du ministère des Affaires religieuses, a sévèrement pris à partie ceux qui utilisent l’Islam à des objectifs criminels.
En fin de la journée, le représentant de la fondation algérienne de protection des droits de l’enfant et de l’adolescent a souligné « la triste influence de la drogue sur les relations familiales.»
Avec cet état de fait ou même les adolescents ne sont pas à l’abri des manipulations de tous genres, les pouvoirs publics ainsi que la société civile sont plus que jamais interpellés pour faire face à ce genre de subversions criminelles qui visent nos enfants et nos frères, n’épargnant même pas la gent féminine.
Mohamed Mouloudj