L’échéance si l’on se base sur les données « officieuses » distillées par la presse, paraît des plus contraignantes au vu de l’imbroglio organique des uns et des difficultés des autres à satisfaire aux exigences légales pour ouvrir droit à la représentation électorale. En ce sens le FLN présente le cas le plus intriguant quant aux conditions dans lesquelles il se présentera pour le rendez-vous de demain, sous réserve que le délai ne soit pas prolongé comme le suppose d’ores et déjà nombre d’observateurs.
Le parti de Belkhadem n’en finit pas en effet de subir la contestation interne de militants des quatre coins du pays dénonçant auprès de leur direction centrale les « cooptations », « le clientélisme » et autres parachutages » de candidats au sein de leurs wilayas respectives, « au mépris » à leurs yeux des directives de la direction nationale.
Ce samedi encore, le siège FLN de Hydra, a été investi par des militants de Constantine s’élevant contre les pratiques citées de leur mouhafadha, menaçant jusqu’à « rouler » pour d’autres formations concurrentes dans le cas où la direction n’interviendrait pas. Des sit-in y sont également prévus ces jours-ci.
En fait, si l’opinion semble plus au courant des dissensions au sein du vieux parti, cela ne signifie pas pour autant que les autres jouissent d’une sérénité absolue.
Tout au plus, au sein des autres formations la discrétion serait bien plus respectée, même si à l’évidence, certes, compte tenu de la « spécificité » organique du FLN ainsi que de son poids politico-électoral, celui-ci bouillonne nécessairement plus que ses rivaux. Néanmoins même si au MSP paraît épargné par les rivalités et conflits internes en perspective des joutes du 29 novembre, il n’en demeure pas moins que sa direction s’en est allée instruire les militants quant aux sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion à l’encontre des militants qui se présenteraient sous la bannière de formations tierces…
Un avertissement qui à l’évidence n’aurait pu être émis s’il n’existait quelque réelle appréhension, au moins, dans ce sens.
En revanche le RND, paraît le moins affecté par ces remous affichant, sans que l’on puisse, jusqu’à l’heure prouver le contraire, une sérénité avérée. Si l’on excepte la controverse qui a entouré la candidature d’un milliardaire dans une circonscription algéroise.
D’ailleurs le parti d’Ouyahia, dit avoir pratiquement achevé l’opération de confection des listes des candidatures à plus de 95%. Le PT, est sans conteste la formation la mieux lotie relativement aux autres, sachant d’une part, que selon sa porte-parole, Louisa Hanoune sa formation a finalisé l’élaboration des listes électorales pour les prochaines échéances locales, et que d’autre part, c’est en outre la première expérience du genre pour ce parti.
Le RCD, est quant à lui le plus « cachottier », s’agissant de l’état des préparatifs du parti, ses responsables se contentant d’assurer que les instances du RCD, « s’attellent à la finalisation des listes », tâche qui par ailleurs se déroulerait dans « les meilleures conditions ».
Toutefois, le parti de Sadi Sadi, selon nombre d’observateurs, devra revoir ses ambitions à la baisse par rapport aux législatives du 17 mai, où il a effectué sa percée mais sans le concurrent traditionnel qu’est le FFS. Un paramètre que le parti devra d’autant plus prendre au sérieux, qu’il se remet difficilement de ses multiples et significatives dissensions internes.
Par ailleurs, beaucoup, voient dans le choix du RCD de reconduire les élus sortants, dans la région de Kabylie, un signe que ce parti souffrirait du manque de candidats comme bien d’autres formations.
H.O