Temps morts

Partager

Hier, à près de vingt-quatre heures de la fin du délai réglementaire d’enregistrement des dossiers des candidatures, les services concernés de la wilaya de Béjaïa n’avaient officiellement réceptionné qu’un très faible nombre de listes participantes aux élections du 29 novembre.

“ A l’heure qu’il est, la pièces manquantes aux dossiers”, avisait, en après-midi, un fonctionnaire de la wilaya. C’est, dira-t-il, un comportement coutumier.

Les candidats attendent les toutes dernières minutes pour se manifester et procéder aux formalités d’enregistrement. Les partis politiques et autres liste indépendantes en lice pour le double scrutin des locales somblent encore jouer les temps morts. Et l’on s’attend ainsi à une nette accélération des dépôts de listes durant les toutes dernières heures qui nous séparent des tops de minutes.

D’ici là, il semble qu’il n’y ait pas de surprises à attendre de cette opération qui devait voir toutes les principales formations de la scène partisane se positionner sur le starting-block électoral. Ce sont tous les partis présent à l”APN ainsi que le FFS qui vont courir derrière les suffrages du demi-million d’électeurs que compte la wilaya. Ceux-ci avant tous procédé au retrait des formulaires de candidatures.

Les indépendants ne devraient pas pouvoir postuler pour l’APW en raison de l’importance du quorum quasi-rédhibitoire des signatures de parrainages exigibles. C’est l’effet le plus immédiat des réaménagement apportés récemment à la loi électorale censé éviter le foisonnement des candidatures et le brouillage de la perception des électeurs après l’abstention record enregistré au mois de mai dernier.

Par-delà les enjeux proprement partisans, le scrutin est d’ailleurs plus attendu sur un objectif général de participation. Les amendements introduits à la loi et le fameux courrier du ministère de l’Intérieur vont-ils amener les citoyens à s’acquitter en plus grand nombre de leur “devoir” électoral ? Une question d’importance qui n’aura vraisemblablement de réponse qu’à la fin du scrutin du 29 novembre. C’est d’autant l’indétermination que les autorités n’ont jamais communiqué sur la réaction des citoyens par rapport au démarchage de Zerhouni. Quel est le taux des réponses ? Quel est le nombre des citoyens qui ont été éventuellement “momentanément radiés” des listes électorales pour s’être mis aux abonnés absents ?. Pareils réponses qui peuvent réellement éclairer sur la situation de ce nouveau scrutin demeurent fermées à double tours dans les coffres des secrets d’Etat. Il reste qu’en raison de la dimension de proximité liée aux scrutins locaux et du retour du FFS aux joutes électorales, le taux de participation pourrait fort bien dépasser celui des dernières législatives. Atteindra-t-il pour autant une cote civiquement acceptable?

M. B.

Partager